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Semaine de la vaccination: les pharmaciens critiquent le plan

Les pharmaciens vaudois critiquent la Semaine de la vaccination

En première ligne depuis le début de la pandémie, les pharmaciens vaudois n'ont pourtant pas été impliqués dans la semaine de la vaccination. Une situation qui pourrait démotiver certains d'entre eux, met en garde leur président Christophe Berger.
11.11.2021, 14:4512.11.2021, 09:08
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Quelques jours à peine après son lancement, la Semaine nationale de la vaccination irrite ceux qui pourtant devraient être les alliés du Conseil fédéral: la société vaudoise de pharmacie (SVPH).

L'organisation déplore que la Confédération n'ait pas impliqué les pharmaciens dans sa campagne, malgré le «rôle crucial» qu'ils jouent depuis le début de la pandémie. Elle dénonce un «manque de reconnaissance».

«C'est dommage», confirme Christophe Berger, président de la SVPH. «Présents sur le terrain, à disposition sans rendez-vous, les pharmaciens se sont massivement investis dans la vaccination.» A ce jour, ils ont injecté plus de 70 000 doses dans le canton de Vaud.

Activité déficitaire

La SVPH demande donc de mieux impliquer les pharmaciens dans toutes les campagnes de vaccination. Mais comment? «L'une des pistes consisterait à élargir les horaires d'ouverture des pharmacies, en proposant par exemple l'injection jusqu'à 22 heures», détaille Christophe Berger. Cela a par exemple été le cas à Zurich, où les horaires d'ouverture ont été prolongés.

Christophe Berger.
Christophe Berger.Image: SVPH

Si rien n'est fait, cette situation risque de décourager plusieurs professionnels, avec le danger de perdre des acteurs importants de la lutte contre la pandémie. Certains pourraient donc décider de laisser tomber, et le manque de reconnaissance du gouvernement fédéral ne serait pas la cause principale.

«Pour les pharmaciens vaudois, la vaccination n'est pas rentable», explique Christophe Berger. «Actuellement, on est payé 24,50 francs pour une injection. Ce n'était pas suffisant». Récemment, la situation s'est encore empirée, et la raison est simple:

«Pour vacciner les hésitants, le pharmacien doit écouter, répondre et rassurer»
Christophe Berger, président de la société vaudoise de pharmacie

«Certaines personnes ont besoin d'informations très précises liées à leur situation médicale, d'autres posent beaucoup de questions sur la vaccination en général», détaille Berger. Dans les faits, cela se traduit par des téléphones, des discussions et des entretiens plus longs, ce qui «prend beaucoup de temps».

Pour trouver une solution face à cette situation «déficitaire», le président de la SVPH regarde encore une fois du côté de la Suisse alémanique. «A Zurich, le canton a rajouté 24,50 francs et paye désormais une injection 50 francs. Dans le canton de Berne, ce chiffre se monte à 40 francs».

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