Alain Berset est décidément un conseiller fédéral aux multiples facettes. Pendant la pandémie, il est devenu une star pour une partie des Suisses et une bête noire pour l'autre. Il a fait un buzz sur les réseaux sociaux en plaçant vite et lentement dans la même phrase. Plus récemment, son «affaire privée» concernant une maîtresse qui le faisait chanter a fait les choux gras de la presse suisse allemande. Et finalement, on vient d'apprendre qu'il est non seulement un instaboy et un mari infidèle, mais également... un pilote d'avion. On l'a su parce qu'il s'est envoyé en l'air (avec un avion de tourisme et pas avec sa maîtresse) au-dessus de la France, et qu'il s'est fait intercepter par un avion militaire aux couleurs de notre voisin.
Oui, vous avez bien lu. Berset est pilote d'avion et s'est fait intercepter par un Rafale frouze. En vacances la semaine dernière, il a décidé de se rendre en France à bord d'un monomoteur et a survolé par mégarde une zone interdite. On l'aurait prévenu par radio, mais Berset, ayant mal interprété le message, aurait continué son vol.
En tout cas, l'armée de l'air française est intervenue, a vérifié son identité une fois à terre et l'a laissé repartir. Ce qu'on a réalisé avec cette affaire, c'est que le Conseil fédéral laisse une liberté absolue à ses membres dans la pratique de leurs loisirs, même s'ils sont extrêmes. Il n'y a qu'un pas pour imaginer Guy Parmelin faire du base-jump et Simonetta Sommaruga en train d'escalader une cascade de glace.
C'est comme un vent de fin qui souffle sur la carrière de Roger Federer. Alors que Djoko et Nadal sont toujours au sommet, le premier ayant remporté Wimbledon et le second l'Open d'Australie, notre champion national s'écroule dans les classements. On vous en avait parlé ici même: il y a quelques semaines, il n'était plus le numéro un Suisse, se faisant dépasser à l'ATP par Henri Laaksonen. Figurez-vous que la dégringolade a continué. A la publication du dernier classement ATP, on s'est rendu compte avec effroi que «Rodgeur» n'y figurait plus. Et pour cause, ça fait douze mois qu'il n'a pas foulé un court.
C'est son genou, toujours ce satané genou, qui l'empêche de jouer depuis son élimination en quart de finale à Wimbledon en juillet 2021. Depuis, c'est le passage à vide. Et comme le classement ATP agrège les points remportés sur les 52 dernières semaines, ce qui correspond à peu près à l'absence de notre champion sur les courts, eh bien celui-ci se retrouve avec un score frôlant le néant. Au-delà de la Suisse, c'est le choc pour le monde du tennis, car Federer n'était jamais sorti du classement ATP depuis... 1997, année où il avait fait son entrée. Mais tout n'est peut-être pas perdu. Le Bâlois espère faire son grand retour lors de la Laver Cup à Londres, fin septembre, et participer aux Swiss indoors en octobre. Et pourquoi pas à Wimbledon en 2023. Pensez-vous qu'il parviendra à faire un come-back?
Achètera? N'achètera pas? L’affaire du rachat de Twitter par Elon Musk a connu d’importantes évolutions ces derniers jours. Tout a commencé vendredi passé, lorsque le fantasque milliardaire a pris tout le monde de court en annulant son offre de rachat du réseau social pour un montant de 44 milliards de dollars. Il avait alors accusé Twitter d’avoir manqué à ses obligations contractuelles en lui fournissant des données erronées ou incomplètes sur le nombre de faux comptes. Sauf que ce dernier a refusé en bloc les accusations, et a contre-attaqué de plus belle en portant plainte contre Elon Musk pour le forcer à poursuivre son rachat.
On peut comprendre les dirigeants de Twitter. Déjà, c’est un coup dur de manquer une offre de rachat de 44 milliards de dollars, ce qui correspond plus ou moins au PIB annuel d’un pays comme le Turkménistan. Ensuite, cette affaire a considérablement affecté sa cotisation en bourse. De 50 dollars pour une action à l’époque de l’offre de rachat, le cours a chuté mardi à 34,6 dollars. C’est d’ailleurs ce que reproche le réseau au patron de Tesla, à savoir de se sentir au-dessus de la loi et de «saccager la compagnie» en perturbant ses opérations. Ce sera au tribunal du Delaware de déterminer qui a violé ses obligations, et si Elon Musk va devoir sortir le cash. Affaire à suivre donc, pour un procès qui s’annonce épicé.
Bon, ce titre est peut-être un tantinet exagéré. Mais la tour Eiffel serait dans un piteux état selon une enquête publiée par le magazine Marianne. Le fameux édifice serait rongé par la rouille et particulièrement mal en point. Les travaux de ravalement qui ont lieu actuellement seraient un «cache-misère», une «hérésie» ou un «fiasco». Selon un spécialiste interrogé, Gustave Eiffel ferait une «syncope» s'il visitait les lieux aujourd'hui. Vous l'aurez compris, il n'y a pas de mots assez forts du côté de Marianne pour critiquer la gestion du monument emblématique de Paris, et même de la France entière.
C'est un autre son de cloche du côté de l'organisme qui s'occupe de la gestion du bâtiment, qui tente de rassurer. Selon sa direction, l'état de conservation du fer derrière la peinture serait tout simplement «remarquable». Qui croire? Sachez tout de même que les travaux qui ambitionnaient de repeindre 30% du bâtiment ne concerneraient finalement que 5% de la surface, et qu'ils ont même connu une interruption début 2021 en raison de traces de plomb apparues avec le décapage. Nos voisins vont-ils devoir démonter un jour leur emblème national?
Alors oui, cette actu date de la fin de la semaine passée. Mais elle est tellement improbable qu'on était obligé de la faire figurer dans ce récap'. Tenez-vous bien, selon Douchka Markovic, une élue parisienne, on ne peut plus appeler un rat, un rat, mais on devrait l'appeler un «surmulot». La démarche a pour but d'éviter les connotations négatives envers l'animal transmises par le nom de rat. Il est vrai que le rongeur a mauvaise presse auprès des êtres humains, puisqu'on insulte quelqu'un de «face de rat», qu'on désigne un radin par «un rat» ou qu'on compare un lâche à «un rat qui quitte un navire». Et il est également vrai que «surmulot» est un nom scientifiquement correct pour désigner la bestiole qui pullule dans nos égouts.
Mais, mais, mais. Est-ce que ça n'irait pas trop loin? Parce que, bon, si le rat a cette réputation négative, c'est qu'elle est méritée. Alors oui, il contribue à l'élimination des déchets urbains. Mais ça reste un nuisible qui transmet des maladies et flingue nos câbles électriques. N'oublions pas que le rat noir (oups pardon, le surmulot noir), cousin aujourd'hui disparu du rat gris qui nous est familier, a transmis la peste noire, une maladie qui tué 25 millions de personnes, à savoir entre 30% et 50% des Européens au 14e siècle. Pardonnez du peu. Mais une véritable frénésie langagière semble s'être emparée des animalistes français. Avant Markovic, c'est son compère Aymeric Caron qui avait fait le buzz, en affirmant qu'il ne fallait pas tuer un moustique, car c'était «une mère qui essaie de remplir son rôle de future mère». No comment.
