Il fut un temps où, sur ses primes, la Star Academy réussissait à dégoter des stars internationales comme Madonna, Britney Spears, Rihanna, Beyoncé ou encore Mariah Carey. Cette dernière avait même été la marraine de la cinquième édition.
Désormais, ce sont des Véronique Sanson, Keen'V, Zaz, Amir, Naps ou encore Julien Clerc qui accompagnent les académiciens. Des artistes qui, certes, savent faire danser le public. Mais on est loin des divas des premières éditions. Pourquoi?
Cette année, c'est le chanteur pop-rock britannique Robbie Williams qui endosse le rôle de parrain de l'émission. Un artiste international qui a classé de nombreux albums numéro un des charts au Royaume-Uni, mais qui assure un rôle symbolique, puisqu'on ne le verra a priori pas sur le plateau avant la finale pour remettre le trophée de la Star Academy. Jadis, les artistes jouaient un rôle plus important, en coachant les apprentis chanteurs.
Selon Bertrand Hellio, entrepreneur et auteur dans la musique, il y a plusieurs raisons pour justifier l'absence des grandes stars à la Star Ac'. Dans les colonnes du HuffPost, le Français explique que l'émission, populaire et familiale, avait d'autres audiences à ses débuts: ce sont jusqu'à 7 millions de téléspectateurs qui regardaient les primes lors des premières éditions.
Samedi dernier, le 29 octobre, ils n'étaient «que» 3,36 millions pour regarder le deuxième prime, contre 3,7 millions le week-end précédent. Même le téléfilm Meurtre en Berry, sur France 3, a réuni plus d'audiences (4 millions) que TF1.
Comme le souligne l'expert musical, ces chiffres motivaient davantage les stars et les labels à être présents sur la scène de la Star Academy, qui, par ailleurs, faisaient partie d'Universal, l'ancien partenaire du show. Les artistes qui venaient chanter avec les élèves faisaient ainsi leur propre promo, en plus d'offrir une jolie image de mentors. «[Avec] la Star Ac', on touchait beaucoup de cibles, beaucoup d’âges différents...»
Bertrand Hellio rappelle aussi que les canaux de communication ont évolué. Les stars n'ont plus forcément besoin de se produire à la télévision, dans plusieurs émissions, dans plusieurs pays: elles peuvent miser sur les réseaux sociaux, qui n'en étaient qu'à leurs balbutiements à l'époque.
Tant d'indicateurs qui laissent à penser que les plateaux télé français font un peu moins partie, désormais, des stratégies de communication des artistes internationaux qui veulent s'assurer de la visibilité en France, en Suisse et en Belgique. On n'est donc a priori pas prêt de revoir Mariah Carey coacher les académiciens, mais on ne désespère pas qu'un miracle se produise dans la petite lucarne pour redonner du pep's à ces émissions si populaires dans les années 2000, dont le succès s'expliquait beaucoup par la présence de ces grandes stars.