Alors que la liste des entreprises fermant leurs portes en Russie ne fait que s'allonger, certaines sociétés suisses ont rejoint le mouvement. Des difficultés dans les chaînes d'approvisionnement, mais également des craintes concernant leur réputation ont poussé les entreprises suisses à la prudence.
Le groupe d'ingénierie a annoncé, le 2 mars, la suspension de ses activités opérationnelles en Russie, en Ukraine et en Biélorussie en raison des difficultés dans la chaîne d'approvisionnement. Plus aucune commande issue de ces trois pays ne peut être prise.
Cette entreprise suisse active dans l'industrie mécanique a, en partie, cessé ses livraisons vers la Russie. Une mesure qui concerne essentiellement la division Solutions d'usinage. Les livraisons pour certains produits continuent, pour autant qu'il s'agisse d'équipements pour l'approvisionnement en eau des communes.
Le constructeur de machines d'usinage Starrag a suspendu toutes ses activités avec la Russie. A l'origine, le groupe visait des entrées de commandes de dix millions de francs en provenance de ce pays.
La multinationale suisse a gelé ses activités publicitaires en Russie en raison de la guerre en Ukraine. A partir de ce week-end, plus aucun spot ne sera diffusé à la télévision russe. Le groupe alimentaire, qui compte en Russie plus de six usines et y emploie plus de 7000 personnes, entend, toutefois, poursuivre «l'approvisionnement fiable de la population locale en denrées alimentaires et boissons essentielles».
Le groupe alimentaire zurichois a indiqué la semaine dernière avoir suspendu ses exportations vers la Russie. L'an dernier, les ventes y ont atteint 2 millions de francs, sur un total de 614,1 millions.
Le fabricant d'ascenseurs et d'escaliers mécaniques a cessé les nouvelles installations et modernisation en Russie, mais les services de maintenance et réparations sont toutefois maintenus.
Le secteur du luxe a été parmi l'un des premiers à réagir. Le Genevois Richemont a interrompu ses activités commerciales en Russie le 3 mars.
En fin de semaine dernière, Swatch a pour sa part indiqué que, si les magasins de ses différentes marques restaient ouverts pour l'instant, les livraisons depuis la Suisse avaient été gelées.
Les banques ont gelé les avoirs de personnalités russes identifiées comme proche du Kremlin. Les flux financiers avec leurs éventuelles filiales en Russie sont compliqués par la crise et par l'exclusion de la Russie du système bancaire international Swift.
Dans le secteur de l'assurance, l'entreprise Swiss Life n'est présent ni en Russie ni en Ukraine, mais les relations avec les clients de ces deux pays sont surveillées avec attention.
(ats/sia)