Le procès d'Alec Baldwin pour homicide involontaire, après la mort accidentelle de la directrice de la photographie Halyna Hutchins lors du tournage du film Rust, avait été annulé en juillet. La juge avait en effet reproché au parquet de n'avoir pas transmis à la défense des balles en lien avec l'affaire.
Dans une requête judiciaire rendue publique mercredi, la procureure du Nouveau-Mexique a contesté cette décision, affirmant que si certains éléments n'avaient pas été présentés par l'accusation, c'était seulement en raison de leur manque de pertinence vis-à-vis de l'affaire, selon elle.
«Il n'y a pas eu de dissimulation, parce qu'il n'y avait rien à dissimuler», a-t-elle affirmé, demandant «à la cour de revenir sur son rejet de l'affaire».
Sur le tournage, la vedette américaine de 66 ans avait brandi une arme censée ne contenir que des balles à blanc, mais qui avait tiré un projectile bien réel. Le tir avait tué Halyna Hutchins et blessé le réalisateur Joel Souza.
Marquée par de nombreuses faiblesses et rebondissements, l'enquête n'a jamais établi comment des balles réelles, absolument interdites sur un tournage, ont terminé sur le plateau de Rust. Les avocats d'Alec Baldwin avaient accusé frontalement la police d'avoir «enterré» des preuves permettant d'expliquer le drame, en référence à un lot de balles remis au shérif. Or, ces balles n'ont jamais été transmises à la défense, qui n'a pas pu les faire examiner.
Selon l'accusation, ces balles ne correspondent pas à celle qui a pris la vie de Halyna Hutchins. «C'est une fausse piste», avait déjà assuré à l'époque la procureure. «Cela n'a aucune valeur probante». (ag/ats)
