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Le G7 veut «accélérer» sa sortie des énergies fossiles

Le G7 veut «accélérer» sa sortie des énergies fossiles, sans trouver d'échéance

Lors d'une réunion dans le nord du Japon dimanche, les pays du G7 ont affirmé leur volonté «d'accélérer» la sortie des énergies fossiles. Ils n'ont pas pu se mettre d'accord sur une date.
16.04.2023, 09:5616.04.2023, 11:23
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Les ministres de l'Energie, du Climat et de l'Environnement des pays industrialisés du G7 se sont engagés dimanche à «accélérer» leur «sortie» des énergies fossiles dans tous les secteurs. Ils n'ont toutefois pas fixé de nouvelle échéance.

Ce nouvel objectif a été annoncé dans un communiqué commun à l'issue d'une réunion ministérielle du G7 sur le Climat qui se tient depuis samedi à Sapporo (nord du Japon). Il ne concerne pas les énergies fossiles assorties de dispositifs de capture et de stockage du CO2.

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Les pays du G7 sont en réunion au Japon depuis samedi.Image: sda

Les pays du G7 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie et Canada) se bornent à souligner que cet objectif s'inscrit dans leurs efforts pour atteindre la neutralité carbone énergétique d'ici 2050 «au plus tard».

L'an dernier, le G7 s'était déjà engagé à décarboner majoritairement son secteur de l'électricité d'ici 2035, un objectif reconfirmé dimanche.

Les négociations sont difficiles

Signe de leurs négociations difficiles, le G7 n'est pas parvenu à s'engager spécifiquement sur une date de sortie du charbon pour leur génération d'électricité, alors que le Royaume-Uni, soutenu par la France, avait proposé l'échéance de 2030.

La décision de sortir de l'ensemble des énergies fossiles marque néanmoins une «avancée forte», a réagi auprès de l'AFP la ministre française de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.

«C'est un point d'appui important pour pouvoir élargir cette approche» au G20 en Inde et à la conférence de l'ONU sur le climat (COP28) de Dubaï en fin d'année»
Agnès Pannier-Runacher, ministre française de la Transition énergétique

Elle a admis que ces futures négociations mondiales «ne vont pas être évidentes».

Le rapport du GIEC est alarmant

Le club des principaux pays industrialisés se devait de faire preuve d'unité et de volontarisme après le dernier rapport de synthèse alarmant du groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), publié en mars après une réunion à Interlaken (BE).

Selon le Giec, le réchauffement de la planète causé par l'activité humaine atteindra 1,5°C par rapport à l'ère préindustrielle dès les années 2030-2035. Ce qui met encore plus en péril l'objectif de l'accord de Paris de 2015 de limiter la hausse des températures à ce niveau, ou du moins bien dessous de 2°C.

Le G7 réaffirme sa promesse de financement

Le G7 a aussi réaffirmé dimanche son engagement d'oeuvrer avec les autres pays développés à rassembler 100 milliards de dollars par an pour les pays émergents contre le réchauffement climatique, une promesse datant de 2009 et qui devait initialement être tenue dès 2020.

Un sommet pour améliorer l'accès aux financements des pays en développement en matière climatique, un point sensible et crucial pour une réussite de la COP28, est notamment prévu fin juin à Paris.

Du fait du contexte géopolitique mondial très tendu avec la guerre en Ukraine et des propositions conservatrices du Japon qui souhaitait notamment que le G7 cautionne des investissements en amont dans le gaz, les ONG environnementales redoutaient que la réunion de Sapporo n'aboutisse à une régression des engagements sur le climat.

La guerre en Ukraine modifie les investissements

Dans un ton similaire à celui de l'an dernier, le G7 a reconnu dans son communiqué que des investissements dans le gaz naturel «pouvaient être appropriés» pour contribuer pour certains pays à éviter d'éventuelles pénuries énergétiques liées à la guerre en Ukraine.

Mais dans le même temps, le G7 a souligné la primauté d'une transition énergétique «propre» et la nécessité de réduire la demande de gaz.

L'autre proposition du Japon de faire reconnaître l'ammoniac et l'hydrogène comme des co-combustibles «propres» pour les centrales thermiques a été également entourée de garde-fous. Ces technologies doivent être développées à partir de sources «bas carbone et renouvelables», a insisté le G7.

Sur le plan environnemental, les pays du groupe se sont notamment engagés à réduire à zéro leur pollution plastique d'ici à 2040, grâce notamment à l'économie circulaire, à la réduction ou à l'abandon des plastiques jetables et non recyclables. C'est un objectif «ambitieux», s'est notamment exprimée la ministre allemande de l'Environnement Steffi Lemke. (sas/ats)

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