Les morts en série de baleines australes ces derniers jours dans le sud de l'Argentine inquiètent les scientifiques. La prolifération d'une micro-algue pourrait être en cause.
Depuis le premier cadavre relevé le 24 septembre jusqu'au 2 octobre, au moins 13 baleines mortes ont été recensées dans le golfe Nuevo, près de la péninsule Valdez, sanctuaire et lieu de reproduction où la baleine franche australe (Eubalaena australis) revient de juillet à novembre, selon l'institut de conservation des baleines (ICB).
«Aucune des baleines [mortes, ndlr] observées à ce jour ne montrait de traces de lésions traumatiques ou d'emprise et toutes étaient en bon état de nutrition», note l'ICB.
La «marée rouge» est un phénomène, en partie saisonnier, de prolifération de certaines algues microscopiques, lié à une conjonction de facteurs, telle que la température de l'eau, la luminosité, l'acidité ou la salinité. Le pigment des micro-algues peut, selon la quantité, produire des nappes rougeâtres en surface, d'où le nom.
Malgré ces morts en série de baleines, le relevé annuel de l'ICB avait recensé cette saison 1420 baleines (franches surtout), dont 554 petits, dans les eaux des golfes Nuevo et San José, soit «le plus grand nombre d'individus observé en 51 ans d'études». (ats/jch)