Donald Trump a appelé lundi à davantage de «bon sens» en matière d'éducation lors d'un meeting dans l'Etat de l'Iowa. Il se place ainsi sur un terrain électoral prisé de certains de ses rivaux pour l'investiture républicaine à la présidentielle de 2024.
Depuis le début des années 1970, cet Etat agricole du centre du pays, aux vastes plaines peu peuplées, donne le coup d'envoi de la saison des primaires du parti républicain lors du vote de ses électeurs en petites assemblées de quartier, les «caucus».
Pour son premier déplacement de l'année dans cet Etat du Midwest, Donald Trump a choisi de parler d'éducation.
Il a notamment promis de «couper les financements fédéraux à toute école qui parle de 'théorie critique de la race' (un concept universitaire devenu une formule attrape-tout pour les programmes de sensibilisation au racisme, ndlr) ou de folies transgenres», s'attirant de longues acclamations du public.
Une façon de concurrencer le gouverneur de Floride Ron DeSantis - considéré comme son principal adversaire, même s'il n'est pas encore candidat - sur son terrain de prédilection. L'étoile montante de la droite dure dénonce sans cesse les tentatives d'«endoctrinement» des progressistes dans les écoles américaines et a fait des questions d'éducation sa marque de fabrique.
Ses manoeuvres pour restreindre l'enseignement des sujets en lien avec l'orientation sexuelle à l'école primaire lui avaient offert une attention médiatique dont rêveraient de nombreux candidats à l'élection présidentielle. Signe de l'importance du sujet, une des supportrices de Donald Trump a estimé lundi, lors d'une séquence de questions-réponses en fin de meeting, que les écoles sont devenues des «camps d'endoctrinement (...) focalisés sur la sexualisation de nos enfants».
Décidé à marquer des points dans cet Etat très rural, il a aussi promis de s'attaquer aux réglementations environnementales et d'«annuler toutes les mesures de (Joe) Biden qui brutalisent nos agriculteurs». (ats/jch)