Un tribunal a autorisé le transfert au Congrès de documents qui pourraient impliquer Donald Trump dans l'attaque du 6 janvier contre le Capitole. Cela représente un revers pour l'ancien président qui ne compte pas en rester là.
Cette décision ouvre la voie à la transmission de centaines de pages de documents à une commission parlementaire chargée de faire la lumière sur le rôle de l'ex-président républicain dans cet assaut. Le tribunal lui laisse, toutefois, quatorze jours pour adresser un recours à la Cour suprême des Etats-Unis.
Le président de la commission, l'élu démocrate Bennie Thompson, et sa numéro 2 la républicaine Liz Cheney ont salué la décision de justice. «Nous parviendrons à la vérité», ont-ils affirmé. La présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi s'est également félicitée de la décision, affirmant que «nul ne doit être autorisé à faire obstacle à la vérité».
Après de premiers jugements contradictoires, la cour d'appel a estimé, jeudi, qu'elle n'avait aucune raison d'aller à l'encontre de la décision de l'actuel locataire de la Maison Blanche, Joe Biden, qui a autorisé les Archives nationales à remettre ces documents au Congrès.
Cette décision représente une victoire importante dans la course contre la montre engagée par la commission spéciale de la Chambre des représentants. Celle-ci veut à tout prix publier ses conclusions avant les élections de mi-mandat, dans moins d'un an, lors desquelles les républicains pourraient reprendre le contrôle de la Chambre et enterrer ses travaux.
Avec cette échéance en tête, la commission avance à marche forcée: elle a déjà entendu plus de 300 témoins, a indiqué jeudi Liz Cheney. «Ne soyez pas dupe: le président Trump essaie de cacher ce qui s'est passé le 6 janvier», a averti cette dernière. «Nous ne laisserons pas cela se produire.» (ats/jch)