Il est mort une première fois le 21 septembre, avant de revenir à la vie le jour-même. Cette fois-ci, c'est officiel: L'ex-ministre socialiste et directeur de campagne de François Miterrand n'est plus.
Le décès de l'homme politique avait été annoncé par erreur le 21 septembre et repris par plusieurs médias, dont Le Monde. Mais comment une telle bévue est-elle possible?
Selon France Télévisions, cette gaffe est due à des rumeurs qui circulaient parmi plusieurs socialistes, alors que Paul Quilès était hospitalisé à Paris.
Désireux de vérifier l'information, deux journalistes de La Dépêche reçoivent la confirmation par deux élus locaux, dont le président du conseil départemental du Tarn, Christophe Ramond. Celui-ci va jusqu'à publier un communiqué annonçant publiquement la mort de Paul Quilès.
De nombreux médias, nationaux et locaux, reprennent la nouvelle et envoient une notification à leurs abonnés.
Peu après la diffusion de cette annonce, vers 22h15, une des filles de cette figure politique, Emmanuelle Quilès, a démenti la mort de son père auprès de France Télévisions.
Ne restait plus qu'à Christophe Ramond de s'excuser pour sa malheureuse méprise:
A la suite d'informations de presse faisant état de la disparition de P Quilès, j’ai publié un communiqué ce soir
— Christophe Ramond (@ramond_christ) September 21, 2021
La famille de P #Quilès me confirme que ces informations sont erronées.
A la suite de ce regrettable impair, soutien et amitié à P Quilès et à ses proches
Ce vendredi cependant, c'est officiel. Emmanuelle Quilès l'a annoncé elle-même à l'AFP aujourd'hui: «Mon père s'est éteint ce (vendredi) matin à Paris. Il s'est battu jusqu'au bout comme il l'avait toujours fait dans sa vie pour les autres».
L'ascension politique de Paul Quilès avait pris un véritable essor en 1981, quand il était devenu le directeur de la campagne présidentielle de François Mitterrand. En mai, ce dernier accédait à l'Elysée.
Il a été notamment ministre de l'Intérieur et de la Défense dans les années 80 et 90, et maire de Cordes-sur-Ciel (Tarn) de 1995 à 2020, pour quatre mandats consécutifs. (mbr)