Marine Le Pen a clairement affiché lundi ses ambitions pour l'élection présidentielle française de 2027. «Je suis la candidate naturelle de mon camp à la présidentielle» de 2027, a-t-elle déclaré au Journal télévisé de TF1. Elle a déjà essuyé trois échecs successifs à la présidentielle.
Interrogée sur l'échéance de 2027 et son intention ou non de «passer son tour» pour laisser place au nouveau président du RN, Jordan Bardella, la fille de Jean-Marie Le Pen a répondu:
La finaliste des élections présidentielles de 2017 et 2022 usait jusqu'alors en privé d'une formulation alambiquée, se disant «candidate tant qu'(elle) n'avait pas décidé de ne pas l'être».
Sa sortie sur la première chaîne française parachève une clarification des rôles entamée ce week-end, à l'occasion des universités d'été du Rassemblement national (RN): interrogés par plusieurs journalistes sur une rumeur qui prêtait à Marine Le Pen l'intention de nommer le président de son parti, Jordan Bardella, à Matignon en cas de victoire en 2027, les deux intéressés s'étaient d'abord contentés de ne pas démentir, sourire en coin.
Le ministre de l'Intérieur d'Emmanuel Macron, Gérald Darmanin, dont les ambitions pour la prochaine présidentielle sont de plus en plus affirmées, s'est posé fin août en rempart contre la cheffe de file de l'extrême droite, jugeant «assez probable» une victoire de la fille de Jean- Marie Le Pen.
Celle-ci a été battue par deux fois par le chef de l'Etat au deuxième tour, mais son score en 2022 (41.5%) a été en nette progression par rapport à celui de 2017 (33.9%). L'actuel président français ne peut pas briguer de troisième mandat.
La Française et l'Italien Matteo Salvini, chef de la Ligue, ont fait front commun au cours d'un grand meeting dimanche en Italie en vue des élections européennes de 2024, avec comme cheval de bataille la lutte contre l'immigration. (ats/jch)