Le procès des viols de Mazan a été suspendu jusqu'à lundi matin, dans l'attente du retour du principal accusé dans ce dossier, malade et dispensé d'audiences depuis lundi, a annoncé jeudi le président de la cour criminelle de Vaucluse, Roger Arata.
Si le septuagénaire était «durablement indisponible», l'affaire serait alors «renvoyée», a ajouté le magistrat, évoquant donc l'arrêt pur et simple de ce procès, entamé le 2 septembre et prévu pour durer jusqu'en décembre, et son report à une date ultérieure:
Cette annonce du président de la cour criminelle a jeté le trouble parmi les avocats de la défense et des parties civiles.
«Comprenne qui pourra», a ainsi réagi Me Antoine Camus, l'un des deux avocats des parties civiles, l'ex-femme de l'accusé la principale victime dans ce dossier, et les trois enfants du couple.
S'il s'agit d'un renvoi, alors «il faut tout refixer, un agenda, la disponibilité de la salle, du tribunal, etc. Et quid de ceux qui sont en détention? Parce qu'à ce moment-là, je peux supposer qu'il y aura des demandes de mise en liberté», a de son côté confirmé Me Béatrice Zavarro, l'avocate du principal accusé.
A ses côtés, ce sont 50 hommes, âgés de 26 à 74 ans, qui sont jugés à Avignon, pour la plupart poursuivis pour viols aggravés, des faits pour lesquels ils encourent 20 ans de réclusion criminelle.
Dix-huit de ces accusés, dont l'ex-mari, comparaissent détenus. Trente-deux autres comparaissent libres, le dernier, en fuite, étant jugé in absentia. (sda/ats)