Le ministre souverainiste faisait face à une alliance inédite et disparate de six partis, décidée à combattre «autoritarisme» et «corruption» de 12 ans d'ère Orban. Sans succès.
Les analystes avaient prédit une bataille serrée, mais les résultats sont sans appel. Après le dépouillement de 93% des bulletins:
Fort de cette avance, le Premier ministre est assuré de conserver une majorité des deux tiers au Parlement. L'affluence a été forte, s'approchant des records enregistrés en 2018.
«Nous avons remporté une victoire exceptionnelle - une victoire si grande qu'on peut sans doute la voir depuis la lune, et en tout cas certainement depuis Bruxelles», a déclaré grand sourire et sous les applaudissements Orban, habitué des bras de fer avec l'UE.
Accusé par Bruxelles de multiples atteintes à l'Etat de droit, Viktor Orban a muselé au fil de 12 années justice et médias, tout en prônant une vision ultra-conservatrice de la société.
Le scrutin s'est tenu pour la première fois sous la surveillance de plus de 200 observateurs internationaux. Chaque camp avait aussi déployé des milliers de bénévoles.
Le conflit en Ukraine voisine, qui a fait irruption en pleine campagne, a totalement bousculé la donne. Orban s'est posé en «protecteur» de la Hongrie, en garant de paix et de stabilité, refusant de livrer des armes à l'Ukraine et d'envisager des sanctions qui priveraient les Hongrois des précieux pétrole et gaz russes. (ats)