Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a évoqué lundi avec Elon Musk les dangers liés à l'intelligence artificielle (IA), la politique israélienne et la modération des contenus sur le réseau social X. Il l'a appelé à mettre fin à l'antisémitisme.
Le milliardaire a récemment menacé de poursuites judiciaires la Ligue anti-diffamation (ADL) américaine. Il estime que cette ONG a fait fuir les annonceurs du réseau social avec des accusations selon lui infondées au sujet de la progression rapide des discours de haine sur le réseau social depuis qu'il l'a racheté en octobre 2022.
«Je sais que vous êtes déterminé à lutter contre toute haine collective du peuple que l'antisémitisme vise, et j'espère que vous allez réussir. Ce n'est pas une tâche facile, mais je vous encourage à trouver un équilibre», a ajouté le Premier ministre israélien.
Elon Musk a répondu qu'il ne pouvait pas empêcher la publication de tous les messages de haine sur X, mais a assuré qu'il était «contre toutes les attaques de tout groupe de personnes, quel que soit le groupe»:
La conversation s'est principalement concentrée sur l'IA, ses bénéfices potentiels et ses dangers pour la société. Le dirigeant a énuméré des avancées et promesses - espérance de vie, médecine, les robots pour aider les personnes âgées, la fin des embouteillages sur terre et dans les airs, l'automatisation dans l'industrie et l'agriculture, «la fin des pénuries» - mais aussi de nombreux périls, notamment pour la démocratie, quand la technologie est utilisée à des fins néfastes ou si jamais «elle prenait le contrôle des humains».
Le milliardaire, qui a fondé sa propre entreprise d'IA cette année, a fait part de son optimisme sur la capacité des dirigeants internationaux à coopérer pour éviter des catastrophes liées à cette technologie. «Tout sport a un arbitre d'une sorte ou d'une autre», a-t-il lancé, appelant à éviter une course effrénée, comme celle aux armes nucléaires.
Il a participé la semaine dernière à une série de réunions à huis clos au Congrès américain, aux côtés d'autres grands patrons de la tech comme Mark Zuckerberg de Meta ou Sam Altman d'OpenAI, alors que les Etats-Unis travaillent sur de nouvelles lois pour mieux contrôler cette technologie.
«Il y a un consensus fort en faveur d'une régulation de l'IA», a commenté le patron de Tesla et de SpaceX, mercredi dernier. «Même si la régulation n'est pas parfaite, (...) les conséquences d'un dérapage de l'IA seraient graves.» (ats/jch)