L'agence météorologique japonaise a comptabilisé lundi plus de 50 séismes de magnitude égale ou supérieure à 3,2 en l'espace de quatre heures dans la péninsule de Noto, au nord du département d'Ishikawa. Le plus puissant a atteint 7,5.
Les autorités ont par la suite confirmé la mort de quatre personnes, a rapporté lundi soir l'agence de presse japonaise Kyodo. Les Etats-Unis se sont déclarés prêts à fournir «toute aide nécessaire» à leur allié asiatique.
Le tremblement de terre a été ressenti jusqu'à Tokyo, située à plus de 300 km à vol d'oiseau de Noto.
Les autorités ont aussitôt déclenché une alerte au tsunami, mettant initialement en garde contre des vagues allant jusqu'à cinq mètres. Le niveau maximum théorique est ensuite redescendu à trois mètres.
Ce scénario du pire ne s'est cependant pas matérialisé: les plus grosses vagues ont atteint 1,2 mètre. Elles ont été mesurées dans le port de Wajima, toujours dans la péninsule de Noto.
La menace de tsunami est «largement écartée», estime désormais le Centre d'alerte aux tsunamis dans le Pacifique (PTWC), une agence américaine basée à Hawaï.
Les dégâts causés directement par les séismes étaient plus importants, en particulier sur des maisons anciennes, généralement bâties en bois.
Le porte-parole du gouvernement Yoshimasa Hayashi a dit avoir eu connaissance de «six cas» de personnes se trouvant dans des bâtiments effondrés dans le département d'Ishikawa. Des images de la télévision japonaise montraient par ailleurs un important incendie dévastant plusieurs immeubles à Wajima.
Environ 33 500 foyers sont privés d'électricité autour de l'épicentre, ont rapporté les fournisseurs locaux d'énergie. Les départements de Toyama, Ishikawa et Niigata situés sur l'île de Honshu, qui donnent sur la mer du Japon, sont touchés.
Le Japon est hanté par le souvenir du terrible séisme de magnitude 9 suivi d'un tsunami géant en mars 2011 sur les côtes nord-est du pays. La catastrophe avait fait 20 000 morts et disparus. Elle avait aussi entraîné l'accident nucléaire de Fukushima, le pire depuis celui de Tchernobyl en 1986.
«Aucune anomalie» n'a été détectée pour l'heure dans les centrales nucléaires les plus proches des séismes survenus lundi, y compris dans celle de Shika précisément située dans le département d'Ishikawa, selon l'autorité japonaise de sûreté nucléaire. (lal/ats)