Comme un air de fin de guerre des nerfs chez les conservateurs allemands. Le dirigeant conservateur Armin Laschet a été plébiscité par son parti, lundi 19 avril au soir, comme candidat à la succession d'Angela Merkel .
Six heures de réunion virtuelle auront suffi. Le comité exécutif du CDU, s'est prononcé, pour la candidature de son président, face à celle de l'ancien journaliste et populaire dirigeant bavarois Markus Söder.
Le soutien des responsables de la CDU est net. 77,5% d'entre eux se sont prononcés en faveur d'Armin Laschet contre 22,5% pour Markus Söder. Candidat naturel de la CDU dont il a pris la tête en janvier, Armin Laschet est le partisan de la continuité avec le cap centriste d'Angela Merkel. Il avait vu son investiture contestée par Markus Söder, chef du parti frère bavarois CSU.
Pourtant, Markus Söder avait obtenu dimanche le soutien de l'organisation des Jeunes conservateurs allemands. Même des élus d'ex-RDA s'étaient prononcés en sa faveur. Mais, il n'a pu obtenir, comme il l'espérait, une consultation des députés conservateurs.
Lors du vote, les ténors de la CDU n'ont pas jugé raisonnable de désavouer Armin Laschet, installé à la tête de la CDU depuis trois mois. Une telle décision aurait plongé le parti dans une crise durable, au pouvoir depuis 16 ans. D'autant que la droite allemande n'a présenté qu'à deux reprises un candidat issu de la CSU, en 1980 et 2002. Deux tentatives qui se sont soldées par des échecs.
Les Verts sont, pour la première fois, les principaux adversaires des conservateurs qu'ils talonnent dans les sondages en vue des élections. À l’opposé de l'étalage des divisions à droite, les écologistes ont offert lundi une image d'unité et de renouveau en désignant sans accroc Annalena Baerbock, pour se lancer à la conquête de la chancellerie. (ga)