International
Racisme

Deux secouristes américains coupables de la mort d'un homme noir

Deux secouristes américains coupables de la mort d'un homme noir

La victime avait subi une clé au cou puis s'était vue injecter de force un puissant calmant. Elle était décédée trois jours plus tard d'une crise cardiaque.
23.12.2023, 09:2623.12.2023, 09:35
Plus de «International»
Colorado Attorney General Phil Weiser speaks outside the Adams County Colo., Justice Center, after a verdict was rendered in the killing of Elijah McClain, Friday, Dec. 22, 2023, in Brighton, Colo. Tw ...
Le procureur général du Colorado, Phil Weiser, s'est exprimé après le verdict devant la presse.Keystone

Deux secouristes ont été reconnus coupables vendredi d'homicide involontaire par un tribunal du Colorado dans l'affaire de la mort d'un jeune homme noir décédé peu après son interpellation en 2019. C'est ce qu'ont indiqué des médias américains.

En août 2019, la victime âgée de 23 ans avait subi une clé au cou puis s'était vue injecter de force un puissant calmant lors d'une interpellation à Aurora, ville de cet Etat de l'ouest des Etats-Unis. Il était décédé trois jours plus tard d'une crise cardiaque.

Sa mort n'avait attiré l'attention des médias qu'après que celle de George Floyd, un autre Afro-Américain tué lors d'une intervention policière en mai 2020, ne remette son affaire, et d'autres, sous la lumière des projecteurs. Les deux secouristes poursuivis, l'un âgé de 49 ans et l'autre de 51 ans, ont été reconnus coupables par le jury d'homicide involontaire par négligence, selon le Washington Post.

L'un d'eux a également été reconnu coupable d'agression au second degré pour administration illicite de médicament, et a été immédiatement placé en détention, selon CNN. Leurs avocats soutenaient qu'ils n'avaient fait que suivre le protocole en administrant le calmant, de la kétamine. Une défense balayée par les procureurs, qui leur ont reproché notamment de ne pas avoir parlé à la victime ni d'avoir vérifié ses constantes vitales avant d'administrer le produit.

La victime portait un masque de ski

L'utilisation de ce puissant calmant par les secouristes pour tranquilliser des personnes contre leur gré suscite la controverse aux Etats-Unis et a conduit à l'ouverture d'enquêtes dans plusieurs Etats américains. La procureure Shannon Stevenson a ainsi déclaré:

«Rien n'indiquait que la victime avait besoin de kétamine, et vous avez entendu de nombreux experts dire que l'administration de cette substance n'avait aucune finalité médicale»

«Les accusés n'ont jamais fait quoi que ce soit pour obtenir le consentement du jeune homme à un quelconque traitement, et aucune personne raisonnable ne consentirait à une surdose d'un médicament dont elle n'a pas besoin», a-t-elle poursuivi. En octobre, la justice du Colorado a reconnu l'un des policiers blancs américains poursuivis coupable d'homicide involontaire. Deux autres policiers ont eux été acquittés.

La police avait été appelée par une personne mentionnant un homme noir «suspect» portant un masque de ski et «se comportant étrangement» dans une rue d'Aurora. Un policier avait affirmé que l'homme en question, qui ne portait aucune arme, avait tenté de saisir son revolver lors de l'intervention. Selon la famille de la victime, il était simplement sorti acheter une boisson et portait souvent ce masque de ski pour éviter de prendre froid. (mat/ats)

Tags racistes à Genève
1 / 7
Tags racistes à Genève
Tags racistes dans la salle des professeurs du CEC André-Chavanne, à Genève. La directrice, Joyce Mollet, serait visée.
source: dr
partager sur Facebookpartager sur X
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Kristi Noem, la trumpiste au lance-flammes qui flingue des chiots
La potentielle vice-présidente du candidat Trump a tué Cricket, son chiot âgé de 14 mois, en raison d'une «personnalité agressive». Un geste qui «choque» l'Amérique. Mais ce n'est pas la première fois que cette républicaine de 52 ans transforme ses frasques en arme politique. Du lance-flammes pour Noël au Covid-19, en passant par ses nouvelles dents blanches, Kristi Noem est prête à tout pour aborder son mentor. Jusqu'au crash?

On doit tout ce fatras à Kristi Noem. Mais aussi au Guardian, qui a révélé l'affaire vendredi soir. La gouverneure du Dakota du Sud a froidement tué Cricket, son chiot âgé de 14 mois, en raison d'une «personnalité agressive». Une fois n'est pas coutume, le cadavre n'a pas été déterré par un ennemi politique, mais par la gouverneure du Dakota du Sud herself, dans ses mémoires à paraître.

L’article