1000 morts et plus de 600 blessés, le bilan du séisme qui a frappé le Maroc ce vendredi ne cesse de s'alourdir. Idriss, lausannois de 39 ans, était aux premières loges, dans un restaurant de Marrakech:
Le choc passé, le Romand se retient aux murs comme il peut. «On voit le sol trembler, bouger de gauche à droite. C'est une sensation anormale, vraiment impressionnante. Au début, j'ai cru que l'alcool me montait à la tête. Et il y a ce bruit sourd qui couvrait même la musique.»
Une fois la secousse, de magnitude 7, terminée, Idriss rejoint la table des Romands qui l'accompagnent à Marrakech pour célébrer un mariage:
En sortant du restaurant quelques minutes plus tard, Idriss se rend compte que la jolie allée menant à l'établissement s'est transformée en champ de pierres. «On a croisé des familles dehors de leurs maisons, mais de nuit, on n'a pas pris conscience de l'ampleur du séisme et c'était difficile de trouver des informations dans les médias», raconte le trentenaire.
C'est ce samedi matin, en se réveillant à l'hôtel, que lui et son groupe réalisent:
Immédiatement, lui et l'un de ses amis décident de sortir dans les rues de la capitale pour apporter leur aide.
Malgré tout, Idriss décrit des murs effondrés et des vendeurs de porcelaines qui tentent de balayer les dégâts dans le souk. «C'est une ambiance bizarre: on sentait la surprise générale. A l'hôtel, dans la rue, partout, dès que les gens se voient, la première chose qu'ils demandent, c'est si la famille va bien.» Désireux d'aider, le Romand compte aller donner son sang dès que possible, des dispositifs spéciaux ont été mis en place dans les hôpitaux et certains hôtels de la capitale marocaine.
Le mariage auquel il devait assister ce samedi a été reporté. «Il y aura juste un diner sobre, sans musique, par respect pour ce qu'il s'est passé», raconte Idriss. Ensuite, il sera temps pour lui de penser au retour. «Je suis censé prendre l'avion dimanche soir, mais il paraît que l'aéroport de Marrakech est un bazar sans nom.»