Le conseil national électoral (CNE) a annoncé que le président sortant Nicolás Maduro a été réélu une troisième fois à la tête du pays, avec 51,2% des suffrages.
Maduro, héritier d'Hugo Chávez (1999-2013), a obtenu 5,15 millions de voix, devant le candidat de l'opposition Edmundo Gonzalez Urrutia, qui en a récolté un peu moins de 4,5 millions (44,2%), selon les chiffres officiels annoncés par le président du CNE, après le dépouillement de 80% des bulletins.
Le résultat est «irréversible», a assuré le président du CNE Elvis Amoroso, homme de confiance du pouvoir qui fait partie des personnes sanctionnées par Washington pour leur rôle dans la crise vénézuélienne.
L'opposition, qui était confiante de mettre fin à 25 années de pouvoir chaviste, a aussitôt rejeté ce résultat. «Nous avons gagné» avec «70% des voix», «le Venezuela a un nouveau président élu et c'est Edmundo Gonzalez Urrutia», a déclaré la charismatique cheffe de l'opposition Maria Corina Machado. Déclarée inéligible par le pouvoir, elle avait fait campagne pour ce diplomate discret.
Nicolás Maduro, lui, est sorti sur une scène près du palais présidentiel de Caracas, vêtu d'un survêtement aux couleurs du Venezuela et salué par un petit feu d'artifice et des drones, pour fêter sa victoire avec ses partisans chantant «Vamos Nico!»
Maduro a reçu le soutien de la Chine et de ses alliés habituels - Cuba, Nicaragua, Honduras et Bolivie. Mais les Etats-Unis, l'Union européenne, l'Espagne, le Chili, le Pérou, le Costa Rica, le Guatemala, la Colombie, l'Uruguay et l'Argentine ont exprimé des doutes sur le résultat officiel.
Le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, a réclamé sur X une «transparence totale (...) y compris le décompte détaillé des voix et l'accès aux procès-verbaux des bureaux de vote».