Après plusieurs semaines de silence, Poupette Kenza s'est exprimée dans une vidéo YouTube qu'elle a postée en début de semaine. Il semblerait que ce soit la mode actuellement chez les influenceurs: dès qu'ils sont au centre d'un scandale, ils partagent leur version des faits face caméra, mais une version qui dit la «vérité» comme ils l'écrivent souvent. Et force est de constater qu'ils ne maîtrisent pas l'art de la synthèse: ce sont souvent des vidéos d'une heure environ. Celle de Poupette Kenza fait 53 minutes.
Si vous ne vivez pas sur «la planète des personnalités des réseaux sociaux qui pètent les plombs», Poupette Kenza, c'est cette influenceuse française suivie par 1 million de followers sur Instagram à 22 ans, connue depuis quelques années pour montrer sa vie de famille sur la Toile. Elle partage son quotidien et celui de ses enfants Seyna et Khalis dans les moindres détails. Mais cette surexposition s'est retournée contre elle.
Récemment, elle a été accusée de maltraitance sur son fils de 9 mois. Placée en garde à vue avant d'être libérée, elle s'est exprimée dans Touche pas à mon poste (TPMP), niant en bloc les accusations. Malgré cela, la garde de son fils lui est retirée avant de finalement pouvoir le récupérer.
Dans sa vidéo YouTube, elle revient sur les 15 derniers jours et sur l'élément déclencheur de toute cette histoire: elle a emmené son fils à l'hôpital, car elle a remarqué qu'il avait une «tuméfaction molle sur la tête» qui s'est avérée être une fracture crânienne. Le problème c'est que Poupette Kenza et son mari n'ont pas réussi à expliquer au personnel médical les raisons de cette blessure.
Les services sociaux sont donc avertis. Une ordonnance de placement provisoire est prononcée et le petit Khalis est retiré aux parents pendant 8 jours.
Poupette Kenza raconte le moment où les services sociaux sont venus lui prendre son fils.
Elle explique que si on lui a enlevé son fils, c'est parce qu'elle vit un acharnement sur les réseaux sociaux, qu'à l'hôpital, des infirmières ont fait fuiter le dossier médical de son enfant et que les haters ont eu raison d'elle.
Poupette Kenza revient également sur les accusations de violences sur mineur dont elle a été accusée. Une vidéo en particulier avait choqué les internautes et avait mis le feu aux poudres. La vidéo postée sur les réseaux montrait l'influenceuse essayer une nouvelle paire de baskets chez elle tout en se filmant et en écrasant, vraisemblablement par inadvertance, la main de sa fille avec son pied.
Il se trouve qu'il y a une suite à cette vidéo. Dans une autre séquence qu'elle n'a pas postée sur les réseaux, Poupette Kenza vérifie l'état de la main de sa fille et lui demande si ça va.
Poupette Kenza est tombée dans le cercle vicieux de la surexposition. Elle a offert aux haters un terreau fertile pour être critiquée sans arrêt (puisqu'elle se filme sans arrêt).
Selon une source judiciaire citée par 76actu, les signalements qui ont provoqué l’enquête pénale auraient ainsi été «déposés par des gens qui la suivent». Pour Myriam Roche, spécialiste du marketing d’influence interrogée par le Huff Post, «ce harcèlement qui cible les influenceurs est accentué par la proximité fantasmée que crée la publication de contenus habituellement réservés à une sphère privée.»
Si les commentaires sous sa vidéo sont bienveillants (car la plupart viennent de fans), sa version des faits n'a pas convaincu tout le monde, à commencer par Booba, le rappeur qui a décidé de faire la guerre aux influenceurs francophones depuis quelques années. Il a posté sur Twitter une vidéo provenant du compte de la jeune femme en écrivant ceci: «J'ai juré, faut l'interner.»
J'ai juré faut l'interner! pic.twitter.com/iqGQwCGym7
— Booba (@booba) March 6, 2023
Postée ce week-end, la prise de parole de Poupette Kenza cumule 2,4 millions de vues.