Le géant des bureaux partagés WeWork, en grande difficulté depuis des années, a averti mardi le gendarme boursier américain SEC qu'il craignait pour sa survie. «Il existe un doute substantiel sur la capacité de l'entreprise à poursuivre ses activités», a-t-il écrit.
En cause, les pertes financières, les besoins en liquidités et la baisse du nombre de locataires. L'entreprise dit avoir perdu des milliards de dollars au cours des six premiers mois de cette année, à cause de la baisse de la demande liée aux mauvaises conditions économiques.
Depuis la pandémie de Covid-19, qui a vidé les bureaux, l'entreprise ne parvient pas à se redresser alors que la demande pour des locaux professionnels a chuté avec l'essor du télétravail.
Le sort de l'ancienne start-up, dont le siège est à New York, dépend de «l'exécution réussie du plan de la direction visant à améliorer les liquidités et la rentabilité de l'entreprise», a indiqué la société dans le document déposé à la SEC.
Elle envisage une restructuration, la négociation de conditions plus favorables pour les baux, l'augmentation du nombre de locataires et peut-être même l'émission de titres de dette ou la vente d'actifs.
Son action a chuté de près de 24%, à 16 cents (14 centimes), lors des échanges électroniques après la clôture de la bourse mardi.
David Tolley, membre du conseil d'administration, a pris la direction ad interim de l'entreprise en mai, en remplacement de Sandeep Mathrani, le vétéran de l'industrie immobilière qui avait succédé à son fondateur en 2020.
L'effondrement de WeWork, qui a été valorisée à 47 milliards de dollars, avait sérieusement écorné l'image du milliardaire japonais Masayoshi Son, le directeur et fondateur de SoftBank Group. (ats/jch)