En février 2021, Lyad Tormos est victime d’un grave accident de moto sur une route de Villepinte, dans la région parisienne. On le retrouve inanimé. Morceau de pied arraché. Mâchoire cassée. Fractures ouvertes au bras droit et tibias fracturés... «Les policiers avaient commencé à rédiger mon acte de décès», explique-t-il au Parisien.
Héliporté et plongé dans le coma pendant plusieurs heures, le boxeur survit miraculeusement «grâce au sport, à sa musculature», avoue le médecin qui l'a soigné. «Une personne lambda, elle, serait partie», appuie Eric Tormos, toujours dans Le Parisien, après avoir veillé presque jour et nuit sur le corps émietté de son fils.
Au programme :
— Coach Shakeeb™ (@Coach_Shakeeb) February 3, 2020
- Premier combat pro pour Lyad Tormos (fils d'Éric, entraineur du Red Star Boxe)
- Retour sur les rings de Chadi Baraia après une blessure à l'épaule
- Un géorgien fou qui a fait 6 rounds avec les mains baissées en criant "COME OOON" à son adversaire pic.twitter.com/jcWtYxTqwF
«Quand je me suis réveillé, j’ai dit à l’infirmière que j’avais bientôt un combat», raconte Lyad Tormos. Trois mois à peine après son accident, il est de retour à la salle, très exactement à l’île des Vannes, un lieu mythique de Saint-Ouen dont son père-entraîneur est le boss. «J'ai grandi ici, c'est toute ma vie.» «Quand j’ai repris, j’étais encore en fauteuil roulant et mon père me donnait la leçon. Je ne pouvais frapper qu’avec un bras, le gauche.» Eric Tormos avoue qu'«au début, j’avais un peu peur de le faire boxer sur une jambe, avec tout son appareillage». Mais ils l'ont fait quand même.
Malgré plusieurs greffes osseuses, notamment au bras, malgré un pied amputé, malgré un léger déhanchement, Lyad Tormos, 21 ans, a repris sa carrière comme si de rien n'était. Samedi dernier, il a remporté son cinquième combat professionnel (poids welters) au Zénith de Paris, en ouverture de la soirée Yoka-Takam. Sur son protège-dents, il était écrit: «Lyad est un miraculé».