C'est ce qu'on appelle faire avec les moyens du bord. A défaut d'avoir le système de VAR, l'arbitre égyptien Mohamed Farouk a utilisé... le smartphone d'un spectateur pour checker un but lors de la rencontre de deuxième division entre Suez et Al-Nasr.
Les images sont cocasses: dans un stade vétuste, le directeur de jeu va sur le banc pour revoir la scène sur le téléphone à l'abri des regards. Un véritable cordon de sécurité avec plusieurs personnes se tenant par la main l'encercle, histoire d'éviter que les joueurs et staffs viennent le perturber.
Finalement, Mohamed Farouk a décidé d'annuler le but d'Al-Nasr, qui pensait avoir égalisé à quelques minutes de la fin du match, pour une faute de main. Suez s'est finalement imposé 3-1.
Un résultat qui n'a pas du tout fait les affaires de l'arbitre: après 15 minutes de temps additionnel, il a dû quitter la pelouse sous escorte policière, menacé par les joueurs et le staff d'Al-Nasr. Ceux-ci ont fait part de leur volonté de poursuivre en justice Mohamed Farouk pour avoir enfreint le règlement.
Parce que oui, on pouvait s'en douter au vu de l'absence de dispositif, la VAR n'existe pas en 2e division égyptienne. C'est pour la même raison que la fédération a décidé de suspendre mercredi, pour une durée indéterminée, Mohamed Farouk et ses assistants.
«Le karma», diront les fervents opposants de cette technologie. Si les spécialistes égyptiens de marketing en téléphonie ont un peu d'humour et d'imagination, Mohamed Farouk pourrait bien se reconvertir prochainement comme acteur dans un spot publicitaire...