Le Servette FC a une belle carte à jouer en 8e de finale de la Conference League. Il affronte le Viktoria Plzen dans cette double confrontation, avec le match aller ce jeudi au Stade de Genève (21h00). Sans leur faire offense, les Tchèques ne sont pas un épouvantail du football européen et sont donc à la portée des Genevois. Un duel serré sur le papier. On fait mieux connaissance avec le Viktoria Plzen en cinq points. 👇
On commence par la bonne prononciation, qui vous évitera de postillonner au moment d'évoquer le nom de cette équipe. C'est vrai, il comprend trois consonnes à la suite. Mais n'essayez pas de bizarrerie: ajoutez simplement un «i» entre le «P» et le «l», et le tour est joué! Pilzen, donc.
Maintenant qu'on vous a évité une entorse de la langue, on peut parler foot. Le Viktoria Plzen est un grand club de son pays. Une preuve? Il a enquillé six titres de champion ces treize dernières années, le premier en 2010 et le dernier en 2022. Ces exploits l'ont fait connaître dans le monde entier en lui permettant d'accéder à des phases de groupes de Champions League, où il a notamment affronté le Bayern Munich et l'Inter Milan.
Et même quand elle ne soulève pas le trophée, l'équipe de l'ouest de la République tchèque est solide: elle a terminé la dernière saison à la 3e place, un rang qu'elle occupe à nouveau actuellement.
Et ce n'est évidemment pas un hasard. Plzen n'est devancé que par les deux géants de Prague, le Sparta, leader, et le Slavia. Une formation que Servette avait d'ailleurs affrontée en phase de poules d'Europa League cette saison, avec deux lourdes défaites à la clé (0-2 à domicile puis 0-4). «Viktoria Plzen est un cran en dessous, mais cela reste un gros morceau», rassure – qu'à moitié – l’ex-international tchèque Václav Němeček dans Le Matin. Le coach genevois, René Weiler, sait à quoi s'attendre, comme il l'explique dans des propos repris par Blick:
Et c'est peu dire que les «rouge et bleu» sont coriaces sur la scène continentale: ils ont remporté leurs six matchs de groupe en Conference League. Même si les adversaires n'étaient pas des cadors (Ballkani, Astana et le Dinamo Zagreb), la prouesse est à relever. En qualifs, ils ont notamment sorti les Kazakhs de Tobol Kostanay, bourreau du FC Bâle au tour précédent.
Quand on épluche le contingent du Viktoria Plzen, aucun nom ne saute aux yeux. Son joueur avec la valeur marchande la plus élevée? L'attaquant nigérian Rafiu Durosinmi (21 ans), estimé par Transfermarkt à 5 millions d'euros. Blessé, il ne sera pas aligné face à Servette.
Alors de qui les Genevois doivent-ils particulièrement se méfier? «L’avant-centre, Tomas Chory, mesure deux mètres, il est très dur à bouger. Et derrière lui, il y a Pavel Sulc, un jeune de 23 ans au talent fou», prévient Václav Němeček, toujours sur le site du Matin. Effectivement, ces deux joueurs offensifs ont les meilleurs stats de leur équipe: 17 buts en 32 matchs cette saison pour Sulc, 9 pions en 30 journées pour Chory.
Les Tchèques débarquent à Genève avec le plein de confiance: ils restent sur trois victoires consécutives, la dernière samedi sur la pelouse de Pardubice (3-2). En championnat, les «rouge et bleu» sont sur une série de huit matchs sans défaite, dont six succès. Ajoutez à cela leur invincibilité en Coupe d'Europe cette saison et vous obtenez, en principe, un groupe bien dans ses crampons.
Mais Servette ne part pas perdant dans ce duel psychologique, loin de là: les Grenat viennent de gagner cinq matchs toutes compétitions confondues, série en cours.
Si, contrairement à d'autres clubs, le Viktoria Plzen n'a pas une identité forte par rapport à son histoire ou ses supporters, par exemple, le club tchèque peut se targuer de posséder les bancs de touche parmi les plus fun du monde. Ils ont la forme d'une cannette de bière, à l'intérieur de laquelle sont fixés des sièges en cuir chauffants apparemment très confortables. Lors du match retour à la Doosan Arena (14 mars), les deux bancs devraient toutefois être recouverts des sponsors et couleurs de la Conference League.
We will have a new benches in our Doosan Arena! They are in the shape of a can of beer Gambrinus.#fcvp pic.twitter.com/1PoyKrt4dn
— FC Viktoria Plzeň 🇬🇧 (@fcviktoria_en) July 26, 2017
Cette originalité est due au partenariat entre le club et la célèbre brasserie de la ville, la Pilsner Urquell. On espère juste que son produit phare, du même nom, ne coulera pas trop ce jeudi dans les travées du Stade de Genève ni jeudi prochain à Plzen (ou alors, seulement dans le secteur visiteur).