Le monde doit rester «optimiste» sur les droits humains malgré une situation qui semble «sombre». En ouvrant mardi à Genève une réunion pour les 75 ans de la Déclaration universelle des droits de l'homme, Alain Berset a estimé que ce texte apporte des solutions.
Même si des avancées ont été observées contre l'impunité dans les violations graves, la période est à la «régression», a affirmé le président de la Confédération à l'ONU devant plusieurs chefs d'Etat et de nombreux ministres:
La guerre en Ukraine puis celle au Proche-Orient ont montré à quel point «haine», «stigmatisation» et «discriminations» affectent plusieurs régions:
Le Fribourgeois a appelé à des «engagements concrets» et à lutter contre la montée de l'autoritarisme. Les droits humains ne sont jamais «acquis» et leur protection doit être en permanence «réaffirmée», a-t-il dit:
Parmi les chefs d'Etats présents, le président polonais Andrzej Duda a affirmé qu'il «restait beaucoup à faire», revenant sur les massacres russes en Ukraine. Et d'appeler encore à ne pas rester «indifférents» face aux bombardements de civils au Proche-Orient.
Côté palestinien, le ministre des Affaires étrangères Riad al-Malki a affirmé ne pas comprendre une telle réunion, alors que les droits humains sont «bafoués» contre «toute une population». Il a considéré Israël comme un «Etat voyou». Et il a demandé de régler le problème du système multilatéral, incapable selon lui de trouver des solutions sur le conflit.
La Suisse s'est notamment engagée à améliorer la protection des femmes et des filles contre la violence et à étendre celle des personnes en situation de handicap.
Ou encore à militer sur la scène internationale pour les libertés fondamentales, la prévention de la torture, l'égalité entre hommes et femmes ou la protection des défenseurs des droits humains, avait annoncé l'ambassadeur suisse Jürg Lauber. La Confédération a aussi décidé d'augmenter la contribution au Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme à 5,5 millions de francs par an au total pendant les deux prochaines années.
Mardi, le conseiller fédéral a utilisé sa dernière participation à une réunion de la Genève internationale comme membre du gouvernement pour prévoir de nombreuses rencontres bilatérales. Notamment avec Macky Sall, le président du Sénégal, auquel certains prêtent la volonté de devenir le prochain secrétaire général de l'ONU. (ats/jch)