Marche antispéciste prévue à Lausanne: «Tuer les animaux est injuste»
Vous l'avez peut-être reçu dans votre foyer: un flyer de plusieurs associations animalistes appelant à «mettre fin au spécisme» et invitant à venir prendre part à une marche. Près de 300 000 d'entre eux ont été glissés dans les fentes des boîtes aux lettres romandes, dans les cantons de Vaud, Genève et Fribourg.
La marche réclame la fermeture des abattoirs et la fin de la mise à mort des bêtes pour en extraire leur chair et la consommer, «une pratique qui doit devenir illégale au plus vite», explique l'un des organisateurs.
La dernière marche du genre a eu lieu à Genève, en 2016. Elle avait alors attiré un millier de personnes. Pour cette édition, les organisateurs espèrent la venue de 2000 personnes. La date du 27 août est celle du dernier samedi du mois, soit celle de la «journée mondiale pour l'abolition du spécisme», d'ailleurs créée en Suisse romande.
Si les animaux disposent de droits et de libertés individuelles similaires à celles des humains, le fait de les manger n'est alors plus toléré et toute forme de contrôle sur ceux-ci est considérée comme une discrimination.
L'initiative du 25 septembre est «très modérée»
La marche a-t-elle été prévue en prévision de la votation sur l'élevage intensif, qui aura lieu le 25 septembre prochain? Pas du tout, assure Anoushavan Sarukhanyan, président de l'association organisatrice Ecologie et altruisme, pour qui cette initiative est «extrêmement modérée».
La marche est notamment organisée par Solidarité animale, mais aussi Animal rebellion Lausanne, affilié au mouvement écologiste Extinction rebellion.
Financement difficile
Les 300 000 flyers vont-ils permettre d'attirer un nombre élevé de personnes, peut-être plus de 2000 encore? C'est en tout cas ce que souhaite Anoushavan Sarukhanyan, qui évoque d'ailleurs que l'impression et la distribution des flyers, qui a coûté près de 60 000 francs, a pesé dans les finances de l'association.
Tous les mouvements ne participeront pas
Les associations mettent en avant des arguments philosophiques, éthiques, moraux et écologiques pour soutenir leur projet:
Pourtant, tous les mouvements écologistes ne participeront pas à l'action. L'association Pour l'égalité animale (PEA) n'a pas son nom sur le flyer. Par contre, elle fait partie des signataires du comité pour l'initiative qui passera devant le peuple le 25 septembre, d'ailleurs soutenue par les partis de gauche.