Qui va payer pour Credit Suisse? Un ex de la BNS explique
Un ancien numéro deux de la BNS tente de rassurer au lendemain de l'annonce du prêt à hauteur de 50 milliards accordé à Credit Suisse:
L'ancien membre du directoire de la Banque nationale suisse (BNS) entre 2010 et 2015, désormais directeur de l'institut Entreprise For Society (E4S) à Lausanne, se montre serein.
«Pas moins solvable»
Revenant sur la chute en bourse de la banque zurichoise, le spécialiste affirme qu'elle est victime d'une crise de confiance partie d'un événement financier sans lien:
Pour l'avocat genevois, Marc Henzelin, ce manque de confiance est généralisé à toutes les banques suisses: «Une explication majeure provient du cadre réglementaire, dit-il dans Le Temps, la responsabilité pénale des entreprises est d'une faiblesse absolue».
L'ancien dirigeant de la BNS ne voit aucune similarité avec le sauvetage de l'UBS il y a près de quinze ans lors de la crise des «subprimes». Les taux de capitalisation de Credit Suisse sont «sans doute dix fois plus élevés que UBS à l'époque», avance-t-il.
Après plusieurs jours de tensions, la BNS et la Finma ont assuré mercredi la banque de leur soutien. Credit Suisse s'est résolu à accepter cette aide quelques heures plus tard. (ats/jch)
