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Credit Suisse: le prêt de la BNS n'impactera pas la population

ARCHIVBILD - SNB MILLIARDEN VERLUST - The facade of the Swiss National Bank SNB pictured at the Federal square (Bundesplatz) prior to an end-of-year press conference of Swiss National Bank (SNB BNS),  ...
La façade de la Banque nationale suisse (BNS) à Berne.Image: sda

Qui va payer pour Credit Suisse? Un ex de la BNS explique

Les partis de gauche s'inquiétaient jeudi des conséquences du prêt de la BNS sur le portefeuille des Suisses.
17.03.2023, 04:4222.03.2023, 18:41
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Un ancien numéro deux de la BNS tente de rassurer au lendemain de l'annonce du prêt à hauteur de 50 milliards accordé à Credit Suisse:

«Il y a 99% de chances qu'il n'y ait pas de conséquences sur les finances publiques et les contribuables. Ce prêt sera utilisé avec parcimonie et il sera remboursé»
Jean-Pierre Danthine

L'ancien membre du directoire de la Banque nationale suisse (BNS) entre 2010 et 2015, désormais directeur de l'institut Entreprise For Society (E4S) à Lausanne, se montre serein.

«Sur le papier, la contribution de la BNS ne donne pas plus de pouvoir aux autorités au sein de la banque. Mais, si les choix de Credit Suisse devaient déplaire à la banque centrale suisse, celle-ci l'exprimera et sera entendue.»

«Pas moins solvable»

Revenant sur la chute en bourse de la banque zurichoise, le spécialiste affirme qu'elle est victime d'une crise de confiance partie d'un événement financier sans lien:

«Si Credit Suisse est la plus touchée, c'est parce qu'elle est perçue comme la plus faible de la meute, mais la banque n'est pas moins solvable qu'elle ne l'était il y a quelques semaines»

Pour l'avocat genevois, Marc Henzelin, ce manque de confiance est généralisé à toutes les banques suisses: «Une explication majeure provient du cadre réglementaire, dit-il dans Le Temps, la responsabilité pénale des entreprises est d'une faiblesse absolue».

L'ancien dirigeant de la BNS ne voit aucune similarité avec le sauvetage de l'UBS il y a près de quinze ans lors de la crise des «subprimes». Les taux de capitalisation de Credit Suisse sont «sans doute dix fois plus élevés que UBS à l'époque», avance-t-il.

«Le soutien de la BNS n'est pas le signe d'une crise financière»
Le professeur d'économie, Aymo Brunetti

Après plusieurs jours de tensions, la BNS et la Finma ont assuré mercredi la banque de leur soutien. Credit Suisse s'est résolu à accepter cette aide quelques heures plus tard. (ats/jch)

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