Les mesures d’économies à la Radio-Télévision suisse (RTS), on les avait presque oubliées. Elles reviennent ce lundi sur le devant de la scène et les détails ont été dévoilés par voie de communiqué. Voici ce qu’il faut savoir:
Pour rappel, les réductions budgétaires avaient été annoncées en octobre 2020 après un recul important des rentrées publicitaires depuis plusieurs années. Recul accentué par la crise du coronavirus. On parle aujourd’hui:
Depuis début octobre 2020 et la présentation générale des réductions budgétaires, pas mal de choses se sont passées. A commencer par l’article du Temps sur des cas de harcèlement (fin octobre 2020), qui a débouché sur plusieurs enquêtes. Les conclusions de la première ont été rendues en avril et des mesures annoncées. Les résultats d'une autre enquête, basée sur les plus de 200 témoignages récoltés par le Collectif de défense, sont attendus à la fin du mois.
Aussi, tout récemment selon le Blick, l’Union démocratique du centre (UDC) a laissé entendre qu’elle préparait deux initiatives populaires s’attaquant frontalement à la Société suisse de radio-diffusion (SSR), qui chapeaute la RTS. L’une vise à baisser la redevance de 365 à 200 francs par an, l’autre exige que les employés du service public reflètent le paysage politique de la Suisse, l’UDC estimant que les rédactions des médias du service public sont trop à gauche.
Trois ans après le non à l’initiative «no-Billag» par 71,6% des votants, le patient SSR semble plus que jamais mis sous pression par le politique. Dans la Tribune de Genève du jour, le conseiller national Christian Lüscher (PLR/GE) s’insurge, lui aussi. «Le rejet de No Billag a été interprété comme un blanc-seing pour faire de la propagande de gauche de manière complètement libérée», estime l’élu dans la Julie.
A Berne, c’est l’élu thurgovien du Centre, Christian Lohr, qui a déposé fin décembre une motion réclamant que la SSR soit soumise au Contrôle fédéral des finances «comme les autres organisations auxquelles la Confédération confie l'exécution de tâches publiques». Le texte a été cosigné par 25 autres élus de tous bords politiques.