Un projet de recherche va étudier le burn-out, à l'échelle nationale. Cette étude va interroger plus de 150 000 professionnels de la santé, pour savoir comment mieux détecter la forme d'épuisement physique et mental. Unisanté s'en charge.
Selon la dernière Enquête suisse sur la santé, datant de 2017, 20% des personnes actives déclarent éprouver un sentiment d'épuisement professionnel, indique vendredi la faîtière sanitaire. L'état d'épuisement physique et mental, lié à une exposition prolongée aux difficultés en lien avec le travail, est ce qui caractérise le burn-out professionnel (BP).
Malgré 60 ans de recherches, le burn-out ne dispose d'aucun standard diagnostique ou thérapeutique, rappelle Unisanté. Dans la Classification internationale des maladies, le burn-out n'est pas listé comme maladie, mais comme «facteur influant sur l'état de santé» et «motif de recours aux services de santé». Dans la pratique, il est souvent diagnostiqué comme trouble de l'adaptation avec réaction mixte anxieuse et dépressive.
Or, une recherche récente montre qu'il existe une grande diversité dans la pratique de dépistage, de traitement et de reconnaissance du BP en Suisse et en Europe. C'est dans ce contexte qu'Unisanté a décidé de mener un projet de recherche national.
Une comparaison des pratiques, selon des caractéristiques démographiques, régionales et liées aux spécialisations professionnelles, sera également effectuée. (ats)