Suisse
Valais

Les médecins valaisans s'estiment trop peu nombreux et pas assez payés

Les médecins valaisans s'estiment trop peu nombreux et pas assez payés

epa10030080 Dr. Francisco Machado speaks on the phone in his office in Caracas, Venezuela, 20 June 2022 (issued 23 June 2022). 'I'm a doctor and I'm also a drag queen.' This is how ...
Un médecin en plein travail.Image: sda
La profession appelle le monde politique et les assureurs à trouver rapidement une solution dans le contentieux sur leurs tarifs, les plus bas de Suisse.
13.07.2022, 03:5213.07.2022, 06:52
Plus de «Suisse»

Les médecins valaisans tirent la sonnette d'alarme sur la pénurie qui affecte leur profession dans le canton. Pour la faîtière des médecins valaisans, la qualité de la prise en charge est menacée.

L'impasse actuelle en Valais sur la fixation du point Tarmed, qui sert à déterminer le tarif des médecins, est «alarmant et inadmissible», ont lancé mardi lors d'une conférence de presse à Sion les responsables de la Société médicale du Valais (SMVS).

En juin dernier, le Tribunal administratif fédéral (TAF), acceptant un recours aussi bien de la SMVS que des assureurs, a renvoyé le dossier au Conseil d'Etat. Celui-ci devra se pencher une nouvelle fois sur la question.

L'attente pour une coloscopie

Pour la SMVS, un déblocage de la situation est d'autant plus important que le canton manque de médecins, comme l'a confirmé l'Observatoire suisse de la santé. Une situation qui intervient dans une région à la population vieillissante, qui a besoin de davantage de soins que dans d'autres cantons «plus jeunes».

La présidente de la SMVS, Monique Lehky Hagen, a illustré ce propos par plusieurs exemples concrets:

«Alors que Zurich compte un gynécologue pour 1644 femmes, en Haut-Valais, cette proportion grimpe à un médecin pour 3230 femmes, les gynécologues se comptant sur les doigts d'une main dans cette région.»

Toujours dans le Haut-Valais, il faut attendre cinq à six mois pour pouvoir se soumettre à une coloscopie non urgente. Monique Lehky Hagen a cité un cas où même pour une suspicion de cancer du côlon, un rendez-vous n'a pu être obtenu avant trois mois. Pour la présidente de la faîtière des médecins valaisans, la qualité de la prise en charge est menacée.

40 à 45 patients par jour

La SMVS a calculé qu'un médecin valaisan, selon sa spécialité, travaille entre 20 et 50% de plus que la moyenne suisse:

«Cela représente entre 40 et 45 patients par jour. Une charge de travail qui est en contradiction avec les aspirations d'équilibre entre vie et travail exprimées par les jeunes générations.»
Dominique Sierro, le secrétaire général de la SMVS

Dans le même temps, c'est en Valais que la valeur du point Tarmed est la plus basse de Suisse (82 centimes actuellement). Un niveau à mettre en relation avec la revalorisation du salaire des assistantes médicales ces dernières années, ainsi que la hausse des charges, qui sont comparables aux autres régions du pays (à l'exception des loyers).

Résultat: les revenus des médecins valaisans stagnent, ce qui ne contribue pas à l'attractivité de la profession dans le canton. Dans la question du Tarmed, la SMVS accepterait un tarif de 89 centimes, avec une hausse échelonnée de deux centimes par année.

La question du tarif ne résoudra cependant pas tout. Les médecins valaisans saluent ainsi l'adoption par le Grand Conseil d'un plan directeur en faveur de la médecine ambulatoire. La SMVS est convaincue qu'un investissement dans la médecine de premier recours contribuera à économiser des coûts tout en assurant des postes de travail. (ats/jch)

Un camion lui roule dessus et il s'en sort indemne
Video: watson
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Il est «extrêmement difficile» d'empêcher les attentats en Suisse
Le groupe terroriste qui a revendiqué l'attentat en Russie n'est pas un inconnu dans notre pays. Les cantons ont une nouvelle fois renforcé leur vigilance.

En Europe, la crainte d'une attaque terroriste islamiste s'intensifie. A la suite de l'attentat revendiqué par le groupe Etat islamique de la province du Khorassan (ISPK) qui a causé plus de 130 morts vendredi soir à Moscou, plusieurs pays ont renforcé leurs dispositifs de sécurité.

L’article