L'homme est prévenu principalement d'incendie intentionnel, d'incendie intentionnel qualifié et de dommage à la propriété. Les faits se sont produits entre le 1er novembre 2019 et le 16 janvier 2020, tous à Concise, sauf pour l'un des cas qui s'est déroulé à Yverdon. Psychiquement fragile et visiblement honteux de ses actes, il s'est exprimé de manière quasi inaudible durant le procès qui s'est ouvert jeudi matin.
Le quinquagénaire a bouté le feu à un atelier, à la maison de sa mère suscitant un préjudice de 400 000 francs, à des voitures, à un bateau et à une grange. Il est en détention provisoire depuis le 17 janvier 2020 et réside actuellement à la prison de la Croisée. Il vit très mal cette détention et a déjà été agressé plusieurs fois par d’autres détenus au point d’être parfois hospitalisé.
Lorsqu'on lui demande s'il réalise les conséquences de ses actes, le prévenu se prend la tête dans les mains. Poussé par son avocate, il déclare finalement qu'il est «désolé».
Appelée à la barre comme témoin, sa mère l'a décrit comme un «homme serviable et poli», avant d'ajouter:
Son témoignage a laissé entrevoir un homme se sentant souvent incompris, à l'estime de soi vacillante, habité d'un besoin de reconnaissance jamais assouvi.
Toujours selon sa mère, ce serait une bisbille avec son assurance, qui ne voulait plus proposer de police à cet aide-cuisinier et l'empêchant de facto de pouvoir conduire, qui aurait mis le feu aux poudres.
La procureure estime que «sa culpabilité est lourde», «sa responsabilité moyennement diminuée» du fait d'un certain retard mental et que «le risque de récidive est élevé et imprévisible». Le pyromane devrait être fixé sur son sort vendredi de la semaine prochaine. (ats)