L'émotion est vive dans la capitale vaudoise, après la disparition du jeune Marvin. En particulier dans le quartier de Prélaz, à Lausanne, où l'adolescent a perdu la vie, après s’être cogné contre un container et heurté le mur de garages, alors qu'il fuyait des agents de police à bord d'un scooter.
Selon 24 heures, qui a pu s'entretenir avec des amis du défunt, des tags «MNS» ont commencé à apparaître sur les murs et les affiches pendant les heurts avec la police, ce dimanche soir. MN pour Marvin, son prénom, et S pour Shalom, son deuxième «petit nom».
D'autres jeunes décrivent anonymement au micro de la RTS un garçon «correct», «gentil» et «souriant».
«C’était un rappeur. MNS, c’était son nom de scène. Il publiait des clips sur YouTube et sur les réseaux sociaux», indiquent un groupe de jeunes venu lui rendre hommage sur place au quotidien vaudois. Marvin officiait dans un groupe baptisé 2SeptG.
Devenir rappeur était le rêve du jeune homme, qui, selon les dires de celle qui se décrit comme sa «copine», devait commencer ce lundi le Semestre de motivation (SeMo), une mesure d’insertion professionnelle liée au chômage.
La famille de Marvin s'est également confiée à 24 Heures. Marvin, d’origine congolaise, vivait à la Cité, «derrière la cathédrale», avec ses parents et ses deux frères plus âgés. Sa maman travaille dans le social, son papa dans le domaine médical.
«Nous sommes une famille chrétienne pratiquante. Il y a un cadre. Si nos enfants ne rentrent pas, nous les appelons», indique la mère de Marvin, révoltée par la version du scooter volé.
Un discours qui revient parmi toutes les personnes interrogées par le quotidien, qui brosse le portrait d'un jeune homme qui n'était ni «violent», ni une «racaille». (mbr)