La cour d'appel de Paris a confirmé, mercredi, la mise en examen du groupe cimentier Lafarge pour «complicité de crimes contre l'humanité» concernant ses activités jusqu'en 2014 en Syrie, a appris l'AFP de sources proches du dossier.
Dans le cadre de cette information judiciaire ouverte en juin 2017 et objet de nombreux rebondissements procéduraux, le groupe désormais filiale de Holcim – installée à Zoug – est soupçonné d'avoir versé en 2013 et 2014, via une filiale, plusieurs millions d'euros à des groupes terroristes, dont l'organisation Etat islamique (EI), ainsi qu'à des intermédiaires, afin de maintenir l'activité d'une cimenterie en Syrie, alors que le pays s'enfonçait dans la guerre. Ses avocats n'ont pas souhaité commenter. (jah/ats)