Au moins 34 personnes, dont 10 militaires, ont péri dans de violents incendies survenus dans le nord-est de l'Algérie dans la nuit de dimanche à lundi. Les sinistres étaient toujours en cours lundi soir.
Des soldats se sont retrouvés encerclés par les flammes alors qu'ils étaient évacués de Beni Ksila, dans la préfecture de Béjaïa (est) et accompagnés d'habitants de hameaux limitrophes, a indiqué le ministère de la Défense.
En Tunisie voisine, dans la zone frontalière de Tabarka, dans le nord-ouest, de graves incendies ont repris lundi près d'une région déjà ravagée par les flammes la semaine précédente. D'importants dégâts à la hauteur de Nefza, à 150 km à l'ouest de Tunis, ont été signalés.
«Environ 300 habitants du village de Melloula ont été évacués par voie maritime» par mesure de précaution face aux fortes rafales de vent attisant les incendies, selon Houcem Eddine Jebabli, porte-parole de la garde nationale tunisienne, qui a également évoqué de nombreux départs par voie terrestre.
Entre dimanche et lundi, l'Algérie a enregistré 97 départs de feux dans 16 préfectures, mais les incendies les plus violents ont touché Béjaïa, Bouira et Jijel.
Poussés par des vents très forts, ils ont atteint des zones d'habitation dans ces trois préfectures, où 1500 personnes menacées par les flammes ont été évacuées.
Des images de médias locaux montrent des champs et des zones boisées en feu, des voitures calcinées et des devantures de magasins réduites en cendres dans des villages entièrement détruits par les flammes.
L'Algérie fait face à une canicule intense dans certaines régions touchées, avec des pics de températures à 48 degrés lundi, qui contribuent à assécher la végétation, la rendant plus vulnérable aux départs de feux. En Tunisie, les températures ont atteint 49 degrés.
Le procureur général de Bejaïa a ordonné l'ouverture d'enquêtes préliminaires pour déterminer les causes des incendies et identifier d'éventuels auteurs. (ag/ats)