Vous l'ignorez peut-être, mais ce vendredi 4 août, la planète célèbre la Journée internationale de la bière. Enfin, disons plutôt les 23 pays et 138 villes qui, selon Wikipédia, reconnaissent cette importante festivité. Pour contribuer dignement aux commémorations, nous avons décidé de mettre à l'honneur les bières helvétiques. Et pas n'importe lesquelles! Ignorant ostensiblement la mode des bières artisanales, nous avons tourné notre attention vers les boissons industrielles.
Mauvaise nouvelle: il semblerait qu'elles ne soient pas très appréciées à travers le globe. Le site RateBeer, «destiné aux amateurs de bière et axé sur le consommateur», fournit des évaluations «impartiales» sur n'importe quelle bière existante. Et ses avis sont plutôt sévères, du moins pour nos bières nationales. Sélection.
La consommation de bière commence souvent ici. La «PG» a été le baptême du feu pour nombre de jeunes, en raison notamment de son prix réduit. Son évaluation ne rend clairement pas justice à son indéniable aura nostalgique, que les commentateurs de RateBeer semblent ignorer:
Voilà une autre blonde qui peut réclamer une place d'honneur sur le podium des bières prolétaires. Et bizarrement, niveau vote, elle fait pire que la mythique «PG».
La Feldi est sans doute la bière (industrielle) la plus clivante de Suisse. Deux partis émergent très clairement: le premier la considère comme une honnête blonde de soif, les autres comme une affreuse boisson imbuvable. Le vote de RateBeer donne plutôt raison aux seconds. Les commentaires aussi:
La 1291, autre blonde qui ne brille pas par son élégance, peut tout au moins compter sur un nom très patriotique. Issue, elle aussi, des brasseries Feldschlösschen de Rheinfelden, elle fait à peine mieux que cette dernière. Pas sûr que ça suffise pour passer le test des très exigeants lecteurs de RateBeer.
Voici un classique des terres romandes. Son origine fribourgeoise ne semble, toutefois, pas avoir attendri les lecteurs de RateBeer, qui n'ont peut-être pas digéré son passage à Rheinfelden.
Autre monument des bières industrielles helvétiques, la blonde grisonne peine à convaincre. On pourrait penser que RateBeer ne connaît pas les charmes d'un festival de musique traditionnelle perdu dans les montagnes de la Suisse alémanique, mais le triste destin de la Calanda est malheureusement partagé par (presque) toutes ses collègues.
Restons dans la Suisse orientale avec la Quöllfrisch. Le prix commence gentiment à monter, tout comme la note, qui se rapproche timidement de 3.
Née à Lucerne, la Eichhof fait désormais partie du groupe Heineken depuis 2008. Son goût a-t-il pâti de ce rapprochement avec l'affreuse bière néerlandaise? Cela pourrait expliquer la sévérité de RateBeer, visiblement pas attendri par l'écureuil qui décore bouteilles et canettes.
Bonus: la Anker, que les plus punks d'entre vous connaissent sûrement, est en fait une bière indonésienne. Eh oui, on apprend de nouvelles choses tous les jours. Elle peut compter sur un noyau de supporteurs, petit mais fidèle. Pour tous les autres, le verdict est à l'image de la note de RateBeer: affreusement bas.