Depuis que les internautes utilisent l’intelligence artificielle du laboratoire Midjourney, les champs des possibles ont été ouverts vers l'infini, nous donnant ainsi les clés du multivers. Surtout depuis que la technologie permet à la fois la création d'images et la génération de voix automatisées.
C'est évidemment certaines icônes de la culture pop qui ont été mises à l'honneur dans des trends consistant à imaginer à quoi ressembleraient certaines œuvres célèbres si elles avaient été développées différement. Cela paraît donc comme une évidence que Harry Potter, le petit sorcier le plus célèbre du monde, ait droit à son «Et si?…»
Ces détournements, on les doit à Demonflyingfox, un artiste berlinois qui utilise les images générées par textes pour créer diverses aliénations. Batman en France, Games of Thrones en Italy, Breaking Bad en version fantasy, et évidemment Harry Potter, que ce soit dans un défilé Balanciaga ou ici, au Japon, font partie des nombreuses expérimentations.
On prend un certain plaisir à reconnaître immédiatement les personnages créés par l'autrice J. K. Rowling dans ce contexte nippon. Exit la magie et le style médiéval que nous connaissons; on nous offre une approche sombre et réaliste, où «Harī Potā» est immergé dans un monde qui reprend les codes de la mafia japonaise avec un filtre délicieusement rétro. Mention spéciale aux dialogues, dont les voix ont été générées intégralement en japonais.
En dehors des œuvres de Demonflyingfox, on trouve également d'autres créateurs qui s'amusent à détourner des oeuvres grâce à l'IA. L'esthétique du réalisateur Wes Anderson est notamment réutilisée à toutes les sauces pour créer les fausses bande-annonces de nombreux classiques. L'occasion de découvrir des crossovers improbables, comme Barbenheimmer, qui fait rencontrer Barbie et Oppenheimer.
Le développement des intelligences artificielles génératives a connu un essor sans précédent ces dernières années. Cependant, elles ne sont pas encore capables de générer seules un résultat abouti qui sort de l'imagerie fixe, malgré les résultats hallucinants d'outils comme Midjourney ou Stable Diffusion pour créer des visuels. L'image en mouvement étant le dernier rempart à franchir pour ces robots capables de créer du texte, des avatars, des voix et de la musique.
Si tout ceci donne le vertige, l'utilisation d'IA génératives dans le domaine de la création, tant au niveau de l'écriture que de l'audio et du visuel, demande tout de même un certain savoir-faire et de l'expérience. Néanmoins, l'utilisation de ces outils a rendu le processus créatif accessible au plus grand nombre, ce qui est potentiellement une bonne chose malgré toutes les craintes face à cette révolution technologique. En attendant, c'est quand vous voulez pour imaginer «Harry Potter en Suisse».