L'autrice française Brigitte Giraud a remporté jeudi le Prix Goncourt avec Vivre vite, aux éditions Flammarion. Son roman se veut un retour sur l'engrenage d'événements improbables ayant mené à la mort de son mari.
La Française est la première autrice à recevoir le plus prestigieux des prix littéraires francophones depuis Chanson douce de Leïla Slimani, en 2016. Elle est la 13e femme récompensée depuis la création du Goncourt, il y a 120 ans.
Elle l'a emporté au 14e tour d'un scrutin très serré face à l'Italo-Suisse Giuliano da Empoli, 49 ans, qui avec son premier roman Le Mage du Kremlin, paru en avril chez Gallimard, avait les faveurs des critiques.
Cela aurait fait de Giuliano da Empoli le deuxième Suisse à gagner le Goncourt après Jacques Chessex. L'Italo-Suisse devra finalement se contenter du Grand Prix du roman de l'Académie française, qu'il a remporté fin octobre.
Lyonnaise, native d'Algérie, Brigitte Giraud a écrit une dizaine de livres, romans, essais ou nouvelles. Elle a obtenu le Goncourt de la nouvelle 2007 pour le recueil L'amour est très surestimé. En 2019, elle a été finaliste du prix Médicis pour Jour de courage.
Pour sa part, le prix Renaudot, remis juste après le Goncourt dans le même restaurant du quartier de l'Opéra à Paris, a été attribué à Simon Liberati pour Performance. Son roman suit un écrivain septuagénaire qui renoue avec le feu sacré en écrivant un scénario sur les Rolling Stones, et en ayant une relation avec une femme de près de 50 ans plus jeune que lui.
Les prix littéraires, qui inspirent souvent les Français souhaitant découvrir ou offrir un roman en fin d'année, sont un enjeu économique crucial. Le Goncourt en particulier garantit des centaines de milliers de ventes.
Et comme le veut la tradition, Brigitte Giraud repart également avec un chèque de dix euros, que les bénéficiaires préfèrent généralement encadrer plutôt que le déposer à la banque. (ats/mndl)