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La chanteuse vaudoise Maryne joue au Montreux Jazz Festival

Maryne joue au Montreux Jazz Festival.
La Vaudoise joue le 8 juillet au Montreux Jazz Festival.Image: instagram / shutterstock

Maryne, la bénévole du Montreux Jazz qui va monter sur scène ce samedi

La chanteuse romande se produit ce samedi 8 juillet au Montreux Jazz Festival. «A la maison», ou presque. Alors que la tension monte gentiment, mais sûrement, on a discuté avec Maryne de sa musique, de son plus gros fail sur scène, mais aussi du jour où elle a littéralement foutu le feu à sa cuisine. Interview bordélique avec une artiste qui sait ce qu'elle veut.
08.07.2023, 07:4508.07.2023, 11:24
Margaux Habert
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C'est qui?
Maryne, c'est cette fille à la double tresse qui chante tantôt avec Shania Twain sur les écrans de Time Square («même si on me voyait en tout petit»), tantôt au Montreux Jazz Festival. C'est une nana «du coin» qui adorerait faire un duo avec Lewis Capaldi. D'ailleurs, elle a déjà prévu de s'incruster sur scène avec une pancarte s'il passe un jour en Suisse. Et elle en est capable. Selon le manager d'Amy McDonald, Maryne, elle a «the biggest balls ever». Ça promet.

Margaux: Thé ou café?
Maryne: Thé, avec un maximum de miel. Vraiment, moitié miel, moitié eau chaude et un peu de thé noir.

Et quand t'as mal à la gorge, tu mets encore plus de miel?
Tu mets un peu d'eau chaude dans le pot de miel! (rires)

Pâtes ou pizza?
Pâtes, j'adore ça. Des petites linguine avec une burrata qu'on peut ouvrir dessus, des tomates séchées, un peu de basilic... J'adore les pâtes!

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Image: Instagram @itsmaryne

Paléo ou Montreux Jazz?
Montreux Jazz!

Allez, un petit «Tu préfères». Tu préfères jouer une seule fois dans ta vie au Jazz, ou environ tous les quatre ans à Paléo, comme Indochine?
Ahhh, elle est dure, cette question! (elle hésite) Où à Montreux? Si tu me dis Stravinski une fois dans ma vie, plutôt Stravinski. Après, si c'est une autre scène, je dirais Paléo quand même. J'adore Paléo aussi.

«Mais j'ai un coup de cœur pour Montreux, j'ai grandi à dix minutes et j'y viens depuis que je suis en pousse-pousse»

C'est quoi la pire question qu'on t’a posée en interview?
Une fois, on m'a demandé de quoi parlait mon single Coachella. Je suis jamais allée à Coachella, j'ai pas les moyens! Mon son parle d'un festival en Suisse romande, mais j'ai adapté parce que Coachella, c'est plus musical comme nom. Et le gars me pose la question «du coup, vous êtes déjà allée à Coachella?». En gros, il écoutait pas.

C’est quoi la question qu’on t’a jamais posée, mais à laquelle t’aurais très envie de répondre?
Mmhh, ce serait «comment vous faites pour rester heureuse?» Et ma réponse, c'est que je me baigne dans le Léman toute l'année parce que l'eau froide, ça donne de l'adrénaline, comme quand on est sur scène. Et quand on sort, on se sent super bien.

A propos des journalistes et de leurs questions de merde, t’en as pas marre qu’on te parle de ton frère, Bastian Baker?
(rires) Je peux comprendre, tout le monde le connaît en Suisse. Si j'étais la petite-fille de Stephan Eicher, on m'en parlerait, si j'étais la cousine de Stress, on m'en parlerait.

«Je suis la sœur de Bastian Baker, on m'en parle, et je suis fière de sa carrière! Il a aussi joué à Montreux cette année, au Stravinski. J'ai eu des frissons tout le concert... C'est un bonheur de partager cette passion en famille.»
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Image: Instagram @itsmaryne

A propos de famille, ta sœur, qui a un prénom merveilleux, elle se met quand à la musique, histoire que vous lanciez un groupe?
Tout le monde lui pose la question! On est trois, il y a Bastien, Margaux, et moi, je suis la petite. Et notre sœur, elle fait pas du tout de musique, elle a même pas le sens du rythme. Un fois, on était à un concert de Bastien et elle avait lancé les claps sur une chanson, mais tellement pas en rythme qu'il avait dû arrêter et reprendre la chanson! Mais Margaux, c'est la plus stylée de la famille. C'est la plus intelligente, la businesswoman, la plus belle et même la plus drôle!

Le Jazz, tu le disais, c’est un peu ton stamm, t’y joues, t’y es bénévole, tu vas y voir des concerts… C’est quoi le truc le plus fou que t'as vécu ici?
C'était en 2021. Un soir, on faisait la fête avec le staff et vers 5 heures du matin, on nous dit «venez, il y a Sofiane Pamart qui tourne un clip à côté de la statue de Freddie Mercury». On va voir et Sofiane Pamart est sur un piano à queue en train d'enregistrer le clip de Solitude, avec le soleil qui se lève... C'était un moment suspendu, c'était magnifique.

Toi, tu joues ici samedi. Avant un concert, tu mets quoi dans la bouche?
C'est pas très fun, mais de l'eau, un maximum d'eau pour avoir les cordes vocales prêtes à chanter. Et puis je fais des gargarismes.

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Image: Instagram @itsmaryne

Et après?
Un maximum de bières! Des bières et des vodka maté, j'adore ça!

C'est quoi, le verre que tu ne peux pas refuser?
Sûrement une vodka maté. Et quand je suis en vacances, j'aime beaucoup la piña colada, c'est vraiment un dessert avec de l'alcool. C'est très «vacances», on prend jamais une piña colada en sortant du boulot à 18 heures.

Raconte-nous ta pire cuite.
Je venais d'avoir 18 ans et on était en Belgique pour enregistrer une caméra cachée pour mon frère. J'étais avec quatre de ses potes, on est sorti «un petit moment» dans le quartier du Carré, à Liège, et finalement, on a picolé jusqu'à 7 heures du matin. Le tournage commençait à 8 heures. Et la dame de la production a toqué à ma porte et a dit «ah super, t'es déjà habillée!» alors qu'en fait, je m'étais pas encore couchée... C'était horrible, la journée la plus longue de ma vie! (rires)

Tu viens de Villeneuve (VD), tu parles suisse allemand, tu joues des deux côtés du «Röstigraben»… Cite-moi une coutume, un plat, un truc typiquement suisse que t’as toujours trouvé bizarre.
Le premier truc qui me vient à l'esprit, c'est le hot-fondue. C'est comme un hot-dog, mais à la place de la saucisse, ils mettent du fromage fondu. Et pour moi, ça enlève tout le plaisir d'être autour du caquelon.

«C'est un plat qu'on fait en famille, avec les amis, en passant des heures à table. Vite manger une fondue, ça n'a aucun sens»

A propos de bizarreries, qu'est-ce qui te met immanquablement mal à l'aise?
Les gens qui font des bruits de bouche! C'est pas seulement que ça me met mal à l'aise, ça m'énerve. Je suis misophone, je déteste les bruits de mastication, de reniflement... Ça, ça me tend. Si quelqu'un mâche un chewing-gum à côté de moi...

C’est quoi, ta dernière recherche gênante sur Google?
C'est lié à la misophonie. J'avais lu que pour que ce soit moins pénible à vivre, il fallait écouter de l'ASMR, ce que j'ai fait. Des bruits de pluie ou les bruits ambiants. C'est pas très avouable, mais si tu me mets un aspirateur en continu, je trouve ça apaisant. Je fais ça des fois, je me mets un bruit d'aspirateur et ça me détend! (rires)

Le dernier son que t’as écouté sur Spotify?
C'était AMF de Coelho, un rappeur français qui est dans la deuxième saison de Nouvelle école sur Netflix. Je suis à l'épisode cinq, j'ai pas pu finir parce qu'on ne peut plus partager les comptes. Donc malheureusement, je verrai jamais la fin. J'ai pas les moyens! (rires) Et bref, il avait chanté ce son à la finale et je trouve qu'il est hyper motivant. Pour faire du sport, par exemple, ça donne la patate!

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Image: Instagram @itsmaryne

Est-ce que les artistes s’écoutent eux-mêmes sur Spotify?
Aha, absolument! (rires) J'écoute surtout quand le son sort, pour m'assurer que tout roule.

«Le plus gênant, c'est quand on est en soirée et que quelqu'un met une de mes chansons... J'essaie de faire genre "ah tiens, j'ai pas remarqué"!»

A propos de ta propre musique, tu préfères la version originale d'Overthinking ou le remix de Remady?
Ahh, c'est compliqué comme question! J'adore son remix, j'étais hyper étonnée quand j'ai reçu son DM. Il m'a écrit «Salut, c'est Remady, si jamais, je fais pas mal de musique» et il m'a mis les liens avec No superstar. J'étais là «euh oui, oui je vois bien qui tu es», tout le monde connaît ce son! Il m'a proposé de remixer Overthinking, et j'adore sa version.

Mais je dirais que j'ai une préférence pour l'originale. C'est la mienne, celle que je chante en concert, celle que j'ai écrite, quoi. Mais sa version est cool, le remix ne dénature pas. Il en a fait une version clubbing, qu'on peut passer en soirée, chose qu'on ne pourrait pas faire avec l'originale.

Overthinking, Drink alone, Overdose, If I die tonight… Chanter des trucs joyeux, c’est pas ta came?
... Non! Mais qu'est-ce que le bonheur? (rires) La musique, ça a toujours été une thérapie. Dès que quelque chose me tracasse, me rend triste, je vais l'écrire comme défouloir. Je mets tout sur papier. Ensuite, je trouve des mélodies, des voix. C'est un processus de création.

«A la fin des concerts, il y a des gens qui viennent me dire "j'ai vécu la même chose, merci d'en avoir parlé". Pour moi, la boucle est bouclée, c'est une thérapie qu'on fait tous ensemble. Après, mon prochain single, il est positif et il sort bientôt!»
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En 2020, tu devais t’envoler pour la Californie, tourner le clip d'Overdose, et le Covid a tout fait foirer… Est-ce que c’est ton plus grand seum? Ou il y a eu encore pire?
J'ai deux grands seums. Le premier, c'est effectivement, ça. C'était mon deuxième single, on allait partir pour Los Angeles tourner le clip, enchaîner avec Las Vegas pour voir un bout de la tournée de Shania Twain, je voulais faire un road trip entre les deux...

Et deux jours avant de partir, Trump ferme les frontières. Donc tout est tombé à l'eau, et à ce moment-là, les gens avaient accès à deux informations. Un, c'est la fin du monde. Deux, Maryne, sort un titre. Donc autant te dire que le single est passé inaperçu alors qu'avec ce son, on pensait faire le braquage du siècle...

Joli! Et le deuxième gros seum?
C'était juste après le Covid, quand les concerts ont repris. Je devais faire la première partie d'Amy McDonald à Zurich. J'arrive sur scène, il y avait des milliers de personnes. Je commence la première chanson et je me rends compte qu'il n'y a pas de son. Gros bug technique, c'est la catastrophe. Mes musiciens sortent de scène, et moi je veux pas.

«J'étais là "non, c'est fini le Covid, je veux jouer!". Alors je prends ma guitare acoustique, et je dis au public "il va me falloir du silence..."»

C'était le public le plus gentil du monde, tout le monde s'est tu. Je me suis mise au bord de la scène et j'ai chanté trois chansons. Enfin, j'ai hurlé trois chansons à travers le stade pour que tout le monde puisse entendre! Puis, magie, le problème technique est résolu. On a pu finir le concert normalement. Les montagnes russes émotionnelles, comme si j'avais fait huit sauts en parachute en dix minutes! Après le concert, le manager d'Amy McDonald m'a dit «you have the biggest balls I've ever seen!» («T'as les plus grosses couilles que j'ai jamais vues!»).

Et le truc le plus chouette qui te soit arrivé? Etre diffusée sur les écrans à Time Square? Jouer à Montreux? Ou faire cette interview?
Cette interview! (rires) Time Square, c'était quand j'avais fait choriste pour Shania Twain, c'était transmis dans Good morning America. Bon, il faut encore savoir que je suis là, parce qu'on me voit vite fait! (rires), Mais c'était dingue! Mais mon plus grand rêve, c'était de jouer à Montreux. Dès dimanche, il va falloir que je m'en trouve un nouveau!

Avec qui t’aimerais faire un concert?
Actuellement, ce serait avec Lewis Capaldi. Il parle de choses très basiques dans ses chansons, mais il en parle tellement bien que tout le monde peut s'identifier. Il a une voix dingue et je connais presque toutes ses chansons par cœur. S'il vient jouer en Suisse, je vais me pointer avec un panneau «laisse-moi monter sur scène et chanter avec toi!».

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T’as un rituel avant de monter sur scène?
Oui, on fait des pompes! Je fais aussi des échauffements de la voix, mais les pompes, ça booste. Bon, on en fait pas mille, hein, on en fait cinq!

Sans transition, parlons bouffe. C’est quoi, ta dernière émotion gustative?
Mmhh, c'était dans un resto à Majorque, sur un rocher au-dessus de la mer. Et c'était... des pâtes. J'adore les pâtes! Avec du homard, mais déjà défait, pas celui où tu galères. C'était incroyable. Avec une bonne bouteille, ça passe super bien. Encore une fois, j'adore les pâtes!

C’est quoi le truc le plus crade que tu as mangé?
Je déteste la coriandre. Si tu mets de la coriandre dans n'importe quel plat, je peux pas le manger. Et justement, la dernière mauvaise surprise que j'avais eue, c'était en commandant des dim sum. J'en ai mangé un, il y avait de la coriandre dedans. C'était gâché.

En cuisine, tu gères, ou t’es du genre à rater des pâtes?
Je suis tellement nulle... Je pense que j'ai eu un traumatisme quand j'étais plus jeune. Ma mère était partie chercher ma sœur et elle m'avait dit: «J'ai mis des schnitzel au four, quand ça sonne, tu peux éteindre». Donc j'ai «éteint», mais ça a commencé à sentir le cramé.

«En fait, j'avais pas éteint, mais mis le mode grill. Il y avait de la fumée noire, des flammes sur les schnitzels»

Et c'est comme ça que j'ai appris à utiliser un extincteur! (rires)

Du coup, je biffe la question «c'est quoi ton plat signature?» j'imagine...
Non, j'ai un plat signature! Je coupe un avocat en deux, j'enlève le truc au milieu, là...

Le noyau?
Oui, voilà! Et à la Coop, ils vendent des barquettes de crevettes avec de la sauce cocktail. Bah moi, je mets ça dans l'avocat, à la place du noyau!

Et donc c'est ce que t'appelles cuisiner?
(rires) Non, mais essaie, c'est super bon! Sinon, je fais aussi des ramens.

«Les machins en plastique où il faut mettre de l'eau chaude et verser les sachets d'épices. Bah moi, je sais faire ça!»

OK, tu rigolais pas quand tu disais que tu savais pas cuisiner...
Non, vraiment pas! (rires)

Viens, on repart sur des questions random. Cite-moi un truc qui te met systématiquement de bonne humeur.
La musique, c'est bateau comme réponse, mais si je suis de mauvaise humeur, tu mets Coldplay, Viva la vida, ça va mieux direct.

D'ailleurs, c'est quoi ton plaisir coupable, musicalement parlant?
Euh, ça aussi c'est totalement inavouable... Fatal Bazooka. C'est du 100e degré, mais ça donne la pêche!

Quand t’es seule en voiture, tu chantes faux et fort, comme tout le monde, ou au contraire, c’est comme un concert?
Bah en fait, je chante pas beaucoup en voiture ou sous la douche, j'aurais plutôt tendance à écouter. Ou alors j'aime bien faire des deuxième voix.

«C'est un peu un truc de chanteuse. Genre sur "Someone you loved" de Lewis Capaldi, tu fais la deuxième voix, tu te dis "ça donnerait bien quand même"... Faut vraiment qu'il me fasse monter sur scène!»

A propos de scène, qu’est-ce qu’on peut te souhaiter de beau pour ton concert de samedi?
Oh bah comme dans la chanson de Sinsemilia, tout le bonheur du monde! Et qu'il fasse beau... et qu'il n'y ait pas de problème technique!

Maryne joue sur la Super Bock Stage du Montreux Jazz Festival le samedi 8 juillet à 19 heures. L'accès est gratuit.

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