La cérémonie, déplacée de Los Angeles à Las Vegas pour cause de pandémie, s'est ouverte en début de soirée avec une performance toute en énergie du groupe Silk Sonic.
Fine moustache pour Bruno Mars, déconcertante perruque au bol rappelant Mireille Mathieu pour Anderson .Paak, les deux hommes au coeur de ce projet inspiré des sons, paillettes et cols pelle à tarte des années 1970, sont revenus sur scène un peu plus tard pour recevoir le prix convoité de la «chanson de l'année».
Ils ont coiffé sur le poteau Olivia Rodrigo, privée ainsi de sa chance de rééditer l'exploit de Billie Eilish, enfant chérie des Grammy Awards qui avait raflé en 2020 les prix dans les quatre catégories majeures.
Olivia Rodrigo, 19 ans, a toutefois triomphé dans celle de la «révélation de l'année», où elle était ultra-favorite. Et elle a été sacrée lors d'une cérémonie précédant la soirée de gala «meilleure performance pop solo» pour son titre «drivers licence», l'emportant face à Justin Bieber, Billie Eilish, Ariana Grande et Brandi Carlile.
Autre moment fort en émotions de cette soirée, l'apparition du président ukrainien Volodymyr Zelensky qui a demandé aux artistes et au monde de soutenir son pays envahi par la Russie.
⚡️Ukrainian artists, Zelensky address audience at the Grammys.
— The Kyiv Independent (@KyivIndependent) April 4, 2022
President Volodymyr Zelensky addressed the audience in a pre-recorded video, wherein he said:“We are fighting Russia, which brings horrible silence with its bombs. The dead silence. Fill the silence with your music.” pic.twitter.com/DrUzTNqsDO
Le grand favori de la soirée avec 11 nominations au total, le talentueux jazzman Jon Batiste, a déjà raflé - lors du pré-gala - quatre Grammy, dont celui pour la musique du film d'animation «Soul» qui lui avait valu un Oscar l'an dernier.
Pianiste virtuose, chef d'orchestre très populaire grâce à une émission de télévision, compositeur et militant antiraciste, Jon Batiste, 35 ans, défend aux Grammy Awards son album «We Are» et le titre «Freedom» dans les catégories majeures, mais il concourt dans presque tous les styles (R&B, jazz, classique, etc.)
Eilish, Bieber et Lil Nas X figuraient parmi les principaux candidats de la soirée en termes de nominations mais sont repartis bredouilles, malgré des performances mémorables sur scène.
Doja Cat a sauvé la mise en remportant le Grammy de la meilleure performance pop en duo, grâce à sa collaboration avec la chanteuse SZA sur le tube «Kiss Me More», mélange acidulé particulièrement réussi entre pop et rap saupoudrés de paillettes disco.
Le fantasque Kanye West était aussi en lice avec son album «Donda», dont deux titres ont été primés dimanche après-midi dans la catégorie rap, «Hurricane» et «Jail», mais l'artiste n'avait visiblement pas fait le déplacement à Las Vegas.
Côté rockeurs, les Foo Fighters ont remporté les trois prix pour lesquels ils étaient en lice, une semaine après la mort soudaine de leur batteur Taylor Hawkins en Colombie, peu avant un concert.
Le groupe de Dave Grohl, l'ex-batteur de Nirvana, a reçu les Grammys du meilleur album de rock, de la meilleure chanson rock et de la meilleure performance rock. (ats)