Si en Suisse nous avons des événements aussi improbables que le Championnat du Monde des Tracassets, le lancer de pierre d'Unspunnen (BE) ou encore le lancer de godasses à Zinal (VS), il s'avère que dans le reste du monde on trouve également des événements méconnus qui le resteront probablement toujours tant leur concept tient du non-sens. Le youtubeur français Squeezie a mis en lumière ces drôles de fêtes dans sa dernière vidéo. Retour sur cinq d'entre elles.
Chaque année, la petite ville anglaise du Devon oriental appelée Ottery St Mary est témoin d'une tradition des plus étranges. Des centaines de personnes s'agglutinent dans des rues étroites dans lesquels des hommes se tapent leur meilleur sprint en portant des barils de goudron en flammes et les transportent à travers la ville sous les cris de nombreux spectateurs, quitte à se brûler et perdre quelques mèches de cheveux.
Cette tradition de l'Ottery est née au 17e siècle et se tient chaque année le 5 novembre. On y célèbre l'anniversaire de la conspiration des poudres du 5 novembre 1605, journée au cours de laquelle des catholiques anglais tentèrent de faire sauter le Parlement. Le complot échoua et les conspirateurs furent arrêtés et exécutés.
Beaucoup de villes en Angleterre ont des feux d'artifice et des feux de joie cette nuit-là, et les barils de goudron enflammés sont également une tradition assez commune. Cependant, à Ottery St Mary, on préfère courir en les portant.
L’histoire est au cœur du Carnaval d'Ivrée dans le Piémont italien. En effet, la bataille des oranges qui rend cette fête si unique et fait la renommée du Carnaval est une tradition qui a plus de 200 ans. On y célèbre la révolte du personnage héroïque de Violetta, fille de meunier (on la surnomme la Bella Mugnaia) qui, au 12e siècle, refusa les avances du seigneur du lieu qui réclamait son droit de cuissage sur toute jeune mariée et n'hésita pas à tuer le despote, donnant ainsi le signal d'une émeute populaire.
Ainsi, le point d'orgue de la semaine de festivités du Carnaval d'Ivrée consiste en une grande bataille d'oranges. Il s'agit d'un véritable duel qui oppose les équipes du tyran et le peuple. Pas moins de quelques centaines de tonnes d'oranges sont lancées. Sur des chars tirés par des cheveux, on retrouve des gardes, protégés par des casques qui devront se défendre face à des équipes sans protections qui vont leur balancer des oranges. Seul bémol, les casqués ont droit de se défendre en renvoyant des oranges. On vous déconseille donc de vous prendre 200 grammes d'agrumes en pleine poire.
Décidément, la Grande-Bretagne a plus d'un sport débile dans sa besace. Si dans le Gloucestershire, vous pouvez voir des concurrents poursuivre une meule de fromage sur une pente escarpée, dans le Yorkshire, la médaille du masochisme revient au Legging Ferret, un défi qui consiste à se mettre des furets dans le pantalon. Une activité chère au cœur des Yorkshiremen, bien que certains Ecossais revendiquent la propriété de cette activité si ludique.
Les concurrents, généralement masculins, s'attachent donc les bas de leurs pantalons avant d'y glisser un furet et de serrer leur ceinture. Le but, tenir le plus longtemps devant les juges alors que le pauvre animal se débat comme il peut pour en sortir. Comme raffinement supplémentaire, aucun sous-vêtement n'est autorisé, de sorte que certaines parties vitales sont à portée de pattes de ses petites créatures passablement irritées. Le gagnant est celui qui libère en dernier le petit mammifère vorace. Un traitement cruel pour ces animaux qui, on l'espère, se vengent sur les bijoux de famille des concurrents.
Le Bubble Baba Challenge est un événement organisé dans les rapides de la rivière Vuoksi située non loin de Saint-Pétersbourg, en Russie. Cette course oppose des concurrents qui doivent traverser la rivière glacée en utilisant des poupées sexuelles gonflables comme dispositifs de flottaison.
Ce concours qui fait honneur à la masculinité la plus basique a commencé en 2003 et est organisé chaque année depuis. Les participants des deux sexes sont autorisés à concourir mais doivent être âgés de 16 ans ou plus et doivent passer un test d'alcoolémie obligatoire. Cette course a été fondée par un certain Dmitry Bulawinov qui aurait eu cette idée après une soirée un peu trop arrosée avec des potes où étaient invitées des femmes qui ne sont jamais venues.
Le Japon est connu pour nous étonner et certains festivals du pays du Soleil-Levant ne dérogent pas à la règle. Le Nakizumo est l’un d’entre eux, puisqu’il consiste en un combat de pleurs de bébés tenus dans les bras de lutteurs de sumo dans un ring en plein air. Ainsi, deux bébés s'affrontent dans un court match dans lequel le premier enfant à pleurer est proclamé vainqueur.
Selon le folklore japonais, un bébé qui pleure a le pouvoir d'éloigner les mauvais esprits, tandis qu'un cri fort indique que l'enfant grandira en bonne santé. Lors de cet événement, il est considéré que plus un bébé pleure, plus il aura de chance de devenir fort.
C’est ainsi que les lutteurs sont chargés de faire pleurer les bambins afin de leur assurer une vie pleine de croissance et de santé. Le combat va durer 60 secondes. Au cas où ils pleureraient les deux en même temps, celui pleurant le plus fort serait décrété gagnant. Le Nakizumo se déroule dans tout le Japon depuis plus de 400 ans et attire des participants de tout le pays.