Le rendez-vous est pris à Munich de vendredi à dimanche, où dirigeants et diplomates se réuniront pour discuter de questions de défense et de sécurité. Durant trois jours, ils enchaîneront les réunions sous différents formats.
Plus largement, la conférence réunira tous les pays du G7: l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, le Japon, le Canada et l'Italie. Elle permettra d'envoyer «un message d'unité», a lancé la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock, dans un communiqué.
Cette conférence annuelle intervient en plein pic de tensions entre Moscou et les Occidentaux. Une réunion sera donc consacrée à l'Ukraine samedi, présidée par la cheffe de la diplomatie allemande.
La Russie met en danger la sécurité de l'Europe avec des «exigences datant de la Guerre froide», a déploré vendredi la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock, avant la conférence annuelle de Munich.
«Avec un déploiement sans précédent de troupes à la frontière avec l'Ukraine et des exigences datant de la Guerre froide, la Russie remet en cause les principes fondamentaux de l'ordre de paix européen», a déclaré Annalena Baerbock dans un communiqué.
Et justement, la Russie n'a pas prévu de participer cette année. Pourtant, son ministre des Affaires étrangères Sergeï Lavrov est régulièrement venu à cette conférence annuelle. Annalena Baerbock voit dans cette absence une «opportunité» perdue.
«C'est justement dans la situation actuelle, extrêmement menaçante, qu'il aurait été si important de rencontrer également des représentants russes», a-t-elle déploré.
«Nous sommes prêts à un dialogue sérieux sur la sécurité pour tous».
«Les déclarations de volonté de dialogue doivent être soutenues par des offres réelles de dialogue. Les déclarations de retrait des troupes doivent s'accompagner de retraits vérifiables», souligne la ministre. (mbr/ats)