International
Amérique du nord

Texas: une condamnation à mort suspendue pour motifs religieux

Sa dernière volonté lui évite la condamnation à mort

Image
Un condamné à mort a empêché son exécution à la dernière minute, en réclamant que son pasteur puisse le toucher avant de passer de vie à trépas.
09.09.2021, 09:3109.09.2021, 14:42
Plus de «International»

Il est passé à côté de l'injection létale d'un cheveu. La cour suprême des Etats-Unis a accordé mercredi un répit à la dernière minute à un condamné à mort. Raison à cela: il tenait absolument à ce que son pasteur puisse appliquer ses mains sur son corps avant son décès.

L'homme de 37 ans était détenu depuis 17 ans au pénitencier d'Huntsville au Texas. Il avait été condamné pour avoir poignardé un employé de magasin lors d'un cambriolage dans le sud de cet Etat conservateur.

Touché en plein coeur

Le condamné, un chrétien membre d'une église baptiste, avait saisi les tribunaux pour réclamer que son pasteur puisse apposer ses mains sur son corps lors de l'exécution et prier à voix haute lors de ses derniers instants.

Pourquoi faire? Le pasteur a expliqué que «placer ses mains sur un mourant et vocaliser ses prières lors du passage de la vie à la mort était une partie intégrante des rites qu'il souhaite administrer à John Ramirez dans le cadre de leur foi commune».

Pasteur ou plante en pot?

Le bémol, c'est que selon les avocats du condamné, les règles texanes «l'obligent à rester dans le coin d'une pièce comme une plante en pot». Pour des motifs de sécurité, les autorités pénitentiaires exigent que le prêtre, pasteur, imam ou tout autre conseiller spirituel du futur défunt se tienne à distance et silencieux.

Le condamné avait adressé lundi un recours en urgence à la cour suprême des Etats-Unis après avoir essuyé un refus en première instance et en appel.

La haute juridiction a accepté in extremis de suspendre son exécution et précisé qu'elle étudierait le fond du dossier en octobre ou novembre. Elle n'a pas justifié sa décision, comme il est de coutume pour les procédures en urgence.

Un bon prétexte

Tous les condamnés croyants n'ont pas eu la chance du Texan. En 2018, la haute juridiction avait refusé de bloquer l'exécution d'un détenu musulman qui réclamait la présence d'un imam à ses côtés dans la chambre de la mort.

Cette décision avait provoqué un tollé général. Du coup, quelques semaines plus tard, l'injection létale d'un autre condamné qui voulait être accompagné par un conseiller spirituel bouddhiste dans ses derniers instants avait été suspendue. Technique à méditer pour les Texans. (sda/ats/afp/mb)

Le procès hors norme des attentas de Paris a débuté
1 / 18
Le procès hors normes des attentats de Paris a débuté
Des policiers arrivent au palais de justice de Paris.
partager sur Facebookpartager sur X
Ceci pourrait également vous intéresser:
1 Commentaire
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
1
Macron ne veut pas croire à la chute probable du gouvernement Barnier
A la veille d'un vote à l'Assemblée qui menace de faire chuter le gouvernement français, le Premier ministre Michel Barnier a appelé mardi à la responsabilité pour éviter un chaos politique et budgétaire. Emmanuel Macron affirme ne pas croire à ce scénario.

Mardi, sur les chaînes de télévision TF1 et France 2, Michel Barnier, dont le gouvernement menace de tomber ces prochaines jours à l'Assemblée nationale, a jugé «possible un réflexe de responsabilité où, au-delà des différences politiques, on se dise qu'il y a un intérêt supérieur, l'intérêt national».

L’article