Des mercenaires du groupe russe Wagner sont arrivés mercredi à Ménaka, dans le nord-est du Mali, sur la base militaire rétrocédée lundi à l'armée malienne par les soldats français. Ces derniers s'attendent à une nouvelle tentative de manipulation de l'information pour leur nuire.
Selon deux sources françaises proches du dossier, «plusieurs dizaines» de paramilitaires russes sont arrivés ce mercredi à Ménaka. Une source locale a quant à elle affirmé à l'AFP avoir constaté la présence d'«une dizaine de Russes» sur le camp militaire rendu par l'armée française aux Maliens.
Avant son départ de la base avancée de Ménaka lundi, avant-dernière étape du départ de la force antidjihadiste Barkhane du pays, l'armée française avait prévenu qu'elle serait «très vigilante aux attaques informationnelles», soupçonnant de possibles manœuvres pour nuire à son image.
Au lendemain de la précédente rétrocession d'une base française, en avril à Gossi, l'état-major français avait diffusé des vidéos tournées par un drone montrant, selon lui, des paramilitaires de la société russe Wagner en train d'enterrer des corps non loin du site, en vue de faire accuser la France de crimes de guerre.
La base de Ménaka se situe dans la région dite des trois frontières, aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso, dans laquelle les militaires français se sont longtemps battus pour entraver l'implantation des groupes affiliés à l'Etat islamique (EI). (ats/jch)