
Aung San Suu Kyi.Image: sda
Le régime militaire continue d'empiler les condamnations contre l'ex-dirigeante birmane.
10.01.2022, 07:0410.01.2022, 07:08
La junte birmane resserre encore son emprise sur Aung San Suu Kyi: l'ex-dirigeante a été condamnée, lundi, à quatre ans de prison dans un des volets de son procès, au terme duquel elle risque des décennies de détention.
Suu Kyi, assignée à résidence depuis le coup d'Etat militaire du 1ᵉʳ février 2021, a été notamment reconnue coupable d'importation illégale de talkies-walkies, d'après une source proche du dossier.
Elle avait déjà été condamnée, en décembre, à quatre ans de détention pour avoir enfreint les restrictions sur le coronavirus, une sentence ramenée à deux ans par les généraux au pouvoir .
La lauréate du prix Nobel de la paix purge cette première peine dans le lieu où elle est tenue au secret depuis son arrestation, il y a près d'un an.
Cette nouvelle condamnation «risque encore de renforcer la colère de la population birmane», a réagi Manny Maung, chercheuse pour l'ONG Human Rights Watch. Elle a ajouté, interrogée par l'AFP:
«Tout le monde sait que ces accusations sont fausses (...) Les militaires utilisent cette tactique de la peur pour la maintenir en détention arbitraire et définitivement l'écarter de l'arène politique»
Etau judiciaire
Sédition, corruption, incitation aux troubles publics, fraude électorale...: l'ex-dirigeante a été inculpée à de multiples reprises ces derniers mois. Son procès se tient à huis clos devant un tribunal mis en place spécialement dans la capitale Naypyidaw, où elle est jugée aux côtés de l'un de ses fidèles, l'ex-président de la République Win Myint, également arrêté le 1er février.
(jah/ats)
Aung San Suu Kyi
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Aung San Suu Kyi
Aung San Suu Kyi s'adresse aux partisans de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) en 1997.
source: epa / david van der veen
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