Procès de Kyle Rittenhouse: 500 soldats en renfort au verdict

Procès de Kenocha: 500 soldats viendront en renfort pour le verdict

Accusé d'avoir tué des manifestants antiracistes, Kyle Rittenhouse est en plein procès.Image: sda

L'accusé Kyle Rittenhouse avait 17 ans lorsqu'il tirait en direction de la foule, durant une manifestation «Black Lives Matter» l'année dernière. Les jurés vont devoir se prononcer.

A Kenosha, le climat est très tendu. L'accusation et la défense ont bouclé lundi leurs exposés au procès de Kyle Rittenhouse, un jeune Américain blanc qui a tué deux personnes en marge de manifestations antiracistes en 2020. Le jury entamera les délibérations mardi matin.

En prévision d'un verdict qui pourrait créer de nouveaux troubles dans la ville des Grands Lacs, le gouverneur du Wisconsin a demandé à 500 soldats de la garde nationale de se tenir prêts à intervenir.

Passe d'armes entre le procureur et la défense

Lors de leur dernière passe d'armes, l'accusation et la défense se sont mutuellement accusées de mauvaise foi dans ce dossier:

«L'accusé était un "touriste du chaos", qui cherchait l'excitation et s'est volontairement et en toute connaissance de cause mis dans une situation dangereuse. Gardez à l'esprit que l'accusé a provoqué l'incident, en pointant son arme vers la foule. Vous ne pouvez pas invoquer la légitime défense contre un danger que vous créez.»

Le procureur

Les responsables du drame «sont les manifestants qui se sont transformés en émeutiers», a assené l'avocat, se faisant l'écho d'une opinion répandue chez certains partisans de l'ancien président américain Donald Trump, pour qui les manifestations antiracistes de 2020 étaient l'oeuvre d«anarchistes» et d'agitateurs d'extrême gauche:

Toutes les personnes sur qui il a tiré l'avaient attaqué. Le procureur «a pour quête personnelle d'épingler mon client sur son tableau de chasse. Ses services «avaient besoin d'un responsable» pour "la terreur à Kenosha", mais ils se sont concentrés sur la mauvaise personne

L'avocat du jeune homme

Venu «protéger les commerces»

Le drame s'inscrit dans le cadre de l'immense mobilisation contre le racisme et les violences policières de l'été 2020. Le 23 août, la ville de Kenosha s'était embrasée à son tour, parce qu'un policier blanc avait grièvement blessé un jeune Afro-Américain, Jacob Blake.

Au troisième soir d'émeutes, l'accusé, alors âgé de 17 ans, s'était rendu avec un fusil semi-automatique AR-15 dans les rues de la ville et avait rejoint des hommes armés venus «protéger» les commerces. Dans des circonstances confuses, il avait ouvert le feu, faisant deux morts et un blessé. (ats/jch)