Le président élu du Brésil Lula a qualifié mardi le chef de l'Etat sortant Jair Bolsonaro de «fasciste». Il l'a accusé d'encourager des manifestations violentes comme celles survenues lundi soir à Brasilia.
Lundi soir, des militants bolsonaristes ont incendié des véhicules et ont tenté de s'introduire dans le siège de la Police fédérale après l'arrestation d'un des leurs.
Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc pour disperser les manifestants, certains armés de bâtons ont répliqué en lançant des pierres.
Les manifestants voulaient obtenir par la force la libération d'un bolsonariste qui se dit cacique indigène et qui a été placé en détention provisoire pour dix jours.
José Acacio Serere Xavante, également pasteur évangélique, est accusé par le Parquet d'avoir organisé plusieurs manifestations «à caractère antidémocratique» dans la capitale, y compris devant l'hôtel où loge Lula.
Lula, 77 ans, qui a déjà gouverné le Brésil de 2003 à 2010, débutera son troisième mandat le 1er janvier.
Le président élu de gauche n'a pas pu retenir ses larmes au moment de recevoir la certification de son élection, lors d'une cérémonie lundi au Tribunal Supérieur électoral à Brasilia. Lors de sa conférence de presse mardi, il a promis de mener une réforme du système fiscal dès le début de son mandat.
Lula a également confirmé la nomination d'Aloisio Mercadante, figure historique du Parti des Travailleurs (PT), à la tête de la Banque publique de développement (BNDES).
Plus tôt dans la journée, la chanteuse Margareth Menezes a dit avoir accepté de devenir ministre de la Culture, un portefeuille qui avait été relégué à un simple secrétariat sous Bolsonaro.
Elle est la première femme et la première personne noire nommée dans le nouveau gouvernement Lula, après l'annonce de cinq hommes blancs comme ministres la semaine dernière. (ats/jch)