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Charles III: des députés québécois refusent l'allégeance au roi

Des députés québécois ne veulent pas du roi Charles III

Le roi Charles III est connu pour son vif engagement dans la protection de l'environnement (archives).
Le roi Charles III, dans son bureau londonien.Image: sda
Selon la constitution canadienne, tout député élu au niveau fédéral comme provincial doit prononcer un serment d'allégeance à la monarchie britannique afin de pouvoir siéger.
20.10.2022, 05:1320.10.2022, 07:19
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Une poignée de députés québécois fraîchement élus lors d'élections provinciales ont refusé mercredi de prêter allégeance au roi britannique Charles III, chef d'Etat du Canada, comme la constitution l'impose. Ils risquent de ne pouvoir siéger au Parlement québécois à la fin novembre.

Les onze députés du parti Québec Solidaire (gauche) ont prêté serment dans un discours retransmis à la télévision «envers le peuple du Québec», mais n'ont pas voulu prononcer l'autre serment qui les lie à la monarchie britannique. Le porte-parole de ce parti a assuré qu'ils avaient agi «en toute connaissance de cause»:

«On a fait campagne pour changer d'ère au Québec et si on nous a envoyés au Parlement, c'est pour ouvrir des fenêtres»

Souverainistes

Vendredi, ce sera au tour du parti québécois de prêter serment. Les trois élus souverainistes ont déjà annoncé leur intention de ne pas non plus prêter allégeance au souverain.

Interrogé mercredi sur la monarchie, le premier ministre canadien Justin Trudeau a réaffirmé ce qu'il avait déjà dit auparavant:

«Il n'y a pas un Québécois qui souhaite que l'on rouvre la constitution»

Abolir la monarchie nécessite en effet de réécrire la constitution et représenterait un effort titanesque et potentiellement des années de négociations politiques, puisqu'il faut l'approbation unanime du Parlement et des gouvernements des dix provinces canadiennes.

Dans un sondage en avril dernier, pour la première fois de l'histoire du pays, une courte majorité de citoyens canadiens avait déclaré vouloir en finir avec la royauté, dont le rôle est aujourd'hui largement honorifique. Le pourcentage atteignait 71% au Québec. (ats/jch)

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