Parmi ses nombreuses passions (outre le jardinage et le tricot, hobby malheureusement abandonné à l'âge de 7 ans), il en est une qui ne s'est jamais démentie pour Charles III: l'horlogerie. En bon amateur de montres qui se respecte, le nouveau souverain n'aime que les montres suisses.
Plus d'un modèle a été repéré au poignet de ce collectionneur féru, parmi lesquelles une Patek Philip et une Cartier. Toutefois, nulle ne peut rivaliser, en termes de notoriété et de récurrence, avec la partenaire fétiche de l'ancien prince: une Parmigiani Fleurier Toric Chronograph.
Une montre devenue emblématique, puisqu'il la portait au moment de signer sa proclamation de nouveau roi, le 10 septembre dernier. Mais pas seulement: c'est également la montre qu'il portait lors du mariage d'Harry et Meghan, en 2018.
A moins d'être aussi fin connaisseur que Charles III, les consonances de cette prestigieuse marque horlogère vous sont peut-être moins familières que celles de Rolex ou d'Omega. Parmigiani Fleurier est née en 1996 dans le Val-de-Travers (NE), sous les doigts de Michel Parmigiani.
L'intéressé a longtemps ignoré qu'un garde-temps à son nom ornait depuis des années le poignet du prince de Galles. «C'est une surprise autant pour vous que pour moi!», s'amuse Michel Parmigiani.
En effet, comme pour une voiture, une montre doit ponctuellement être «auscultée» lors d'un service à la clientèle, dans les ateliers de la marque, notamment pour contrôler le mouvement et le lubrifier. Celle de Charles aurait transité tout récemment par le canton de Neuchâtel, ces derniers mois.
Pour Michel Parmigiani, difficile de trouver un plus joli coup de projecteur qu'un couronnement. «C'est une fierté», confirme l'horloger. «Mais surtout, une belle manière de promouvoir les artisans, tous les corps de métier et tous les spécialistes qui ont participé à la fabrication». Et ils sont nombreux à s'être penchés sur la montre du prince Charles!
En tout cas, c'est un sacré symbole: selon les informations de la marque, cette fidèle compagne, acquise à la fin des années 90 lors de vacances de ski de la famille royale dans la station de Klosters (GR), est le tout premier modèle lancé par Parmigiani en 1996. «Cette forme, ce design, ces pièces, ont été les premiers à sortir des ateliers», explique le fondateur de la marque.
«C'est une montre faite pour les amateurs de montres mécaniques, ceux qui s'intéressent vraiment à ses rouages et à son fonctionnement», explique son concepteur. La Toric est à l'image de Charles: un personnage plutôt discret, qui affectionne les objets artisanaux et durables.
La montre ne contient aucun matériau moderne susceptible de se détériorer, qu'il soit électronique ou plastique. «Quand elle est bien traitée et qu'on en prend soin, une montre mécanique est l'un des objets les plus pérennes qui soient», nous explique l'horloger.
C'est peu de le dire: interrogé au sujet de sa passion pour les montres, le futur roi affirmait au British Vogue en 2020: «J'ai de la chance, parce que je peux trouver des gens merveilleux qui sont de brillants créateurs des choses que j'apprécie, et pour cette raison, j'essaie de les faire durer plus longtemps».
A noter que sa Parmigiani n'est pas le seul objet d'origine neuchâtelois apprécié par le nouveau souverain: Charles utilise également des sécateurs Felco, fabriqués aux Geneveys-sur-Coffrane, pour tailler ses massifs de fleurs.