Too big to fail, trop gros pour faire faillite. Ces temps-ci, en Chine, l’adage est (en partie) démenti. Dans le pays, c’est par centaines, sinon par milliers, que des immeubles d’habitation hauts comme des montagnes sont soufflés à la dynamite. Tout neufs, parfois pas même terminés, ni même encore habités, ils sont réduits en poussière, comme ici, à Kunming, une ville située au sud de la Chine.
La raison? Le secteur de l’immobilier est en crise. L’offre de logements est largement supérieure à la demande. «La construction, ça créé des emplois, explique Chengfei Yuan, du cabinet PricewaterhouseCoopers, cité par Franceinfo. Il y a énormément d'investissements dans ce domaine parce que c'est important pour pousser la croissance chinoise. Mais on a vu trop grand.»
Résultat: chaque jour, un investisseur doit mettre la clé sous la porte, alors que l'immobilier représente un quart des investissements dans le pays. Evergrande, le deuxième groupe immobilier chinois, se retrouve avec une dette de 260 milliards d'euros sur les bras.
Too big to fail? Oui et non. Si les tours qui ne trouvent pas preneurs tombent les unes après les autres, c’est pour éviter le pire: entretenir un immeuble qui ne sert à rien, ce serait ajouter de l'essence au feu.
(amn)