Sand Van Roy, 37 ans, accuse Luc Besson, 63 ans, d'avoir abusé d'elle dans un palace parisien en mai 2018. L'actrice dit avoir été victime d'une pénétration digitale imposée, ayant entraîné un évanouissement. Luc Besson a constamment rejeté les accusations et assuré que le rapport était consenti.
A l'époque, cette ex-mannequin venait de collaborer avec le réalisateur du «Grand bleu» et du «Cinquième élément». Elle a fait une apparition dans son film «Valérian et la cité des mille planètes», sorti en 2017.
Quelques heures après leur rendez-vous, Sand Van Roy avait déposé une plainte pour viol.
Il y a deux semaines, l'actrice a essuyé un revers devant la justice française, lorsque la cour d'appel de Paris a confirmé l'ordonnance de non-lieu rendue en décembre 2021, en faveur de Luc Besson. La décision est conforme à ce qu'avait requis le parquet général de Paris lors d'une audience en avril.
Depuis le début de l'affaire il y a quatre ans, «sept magistrats français différents, juges et parquetiers, toutes des femmes, ont examiné ces accusations et ont toutes considéré que Luc Besson était innocent et que l'enquête pénale avait été approfondie», a affirmé l'avocat du réalisateur Thierry Marembert.
L'actrice a donc chargé un avocat belge de porter l'affaire devant la justice belge. Une plainte pour «viol» a été déposée en avril devant le tribunal de Bruges (nord-ouest), a indiqué mardi à l'AFP cet avocat, Joris Van Cauter. Une information confirmée par le parquet de la cité flamande.
La plainte a été déposée «avant le non-lieu» rendu en appel à Paris. «Nous estimons que l'enquête en France n'a pas été une véritable enquête, on n'a pas fait ce qu'il faut faire», a soutenu Me Van Cauter, refusant d'entrer dans le détail.
Au tribunal de Bruges, un juge d'instruction a été saisi de l'enquête, et une audience à huis clos est prévue en septembre devant la chambre du conseil (une juridiction d'instruction) pour décider des suites à donner, a précisé une porte-parole du parquet jointe par l'AFP.
Luc Besson n'a pas encore été entendu par le juge, selon cette même source.
Thierry Marembert, avocat parisien du réalisateur, a qualifié mardi la saisine d'un juge belge d'«opération de diversion» de la partie adverse.
(mbr/ats)